Le verdict sur une fusion British Airways-Iberia approche

Le PDG de la compagnie espagnole pense qu'une décision sur une fusion avec British Airways pourrait être prise en mars. Les deux groupes discutent encore sur le calcul de la parité dans le nouvel ensemble.

Le verdict approche. Le PDG d?Iberia, Fernando Conte a indiqué ce mardi en début d?après-midi à Madrid qu?une décision (positive ou négative) concernant une fusion avec British Airways (BA) "pourrait être prise en mars". "Nous allons tenter de trouver des moyens pour que l'accord se produise", a-t-il ajouté. Il s?exprimait en aparté, lors de la célébration du dixième anniversaire de l?alliance globale One world, qui regroupe dix compagnies dont Qantas, American Airlines, Cathay Pacific?La veille, Miguel Blesa, président de la grande caisse d'épargne espagnole Caja Madrid, premier actionnaire de la compagnie aérienne, avait déjà indiqué qu'un accord de fusion était proche.

"Nous avons désormais toutes les informations sur la table", a indiqué Fernando Conte. La direction de la compagnie espagnole n?a jamais caché son inquiétude vis-à-vis du déficit du fonds de pension de British Airways estimé jusqu?ici à 1,7 milliards de livres. Ce dernier doit faire l?objet d?une nouvelle estimation en mars. Fernando Conte n?a pas souhaité indiquer si la compagnie britannique avait trouvé une solution sur ce point. Il est crucial. Car en pesant sur le titre de British Airways, il perturbe le calcul de la parité de deux compagnies dans la nouvelle entité. Et donc de la gouvernance. Les deux points qui restent encore à négocier.

Annoncé fin juillet 2008, ce rapprochement doit se faire par le biais d?un échange de titres. Le tout avec un schéma proche de celui d?Air France-KLM avec une holding cotée et deux filiales opérationnelles. A l époque, British Airways devait détenir les deux tiers du nouvel ensemble. Depuis l?action de BA s?est effondrée, celle d?Iberia a mieux résisté. A tel point que la capitalisation boursière d?Iberia (1,74 milliard d'euros ce matin) a dépassé celle de BA (1,54 milliard d'euros). Ce qui pousse le camp espagnol a demandé une part plus importante dans le nouvel ensemble. Alors que le directeur de British Airways Willie Walsh a récemment indiqué qu'une fusion se basant sur la valorisation actuelle des compagnies n'était pas acceptable, Fernando Conte a déclaré aujourd?hui que l'on s'acheminait vers une solution "intermédiaire".

"La priorité est que cette fusion dégage des bénéfices. Il ne peut y avoir de compromis sur la gouvernance. Celle-ci doit permettre de dégager des bénéfices", a indiqué Fernando Conte. Ce dernier a indiqué qu?Iberia n?était pas obligée de fusionner. Mais qu?il voyait cependant de "la valeur" à un tel rapprochement.

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