Entre 50 et 60 millions d'euros. C'est, selon nos informations, le montant des investissements supplémentaires pour assurer le déneigement des pistes et le dégivrage des avions que va proposer cet après-midi le PDG d'Aéroports de Paris (ADP), Pierre Graff, à la table ronde organisée par le ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, pour faire la lumière sur la pagaille constatée à Roissy durant les chutes de neige en décembre. Avec cela, ADP a l'ambition de devenir la plate-forme aéroportuaire la plus performante en temps de traitement des avions en cas de neige et de verglas.Interrogé, Aéroports de Paris n'a pas souhaité faire de commentaires.
Alors qu'ADP a dit qu'il prendrait à sa charge l'investissement, des voix de contestation s'élèvent déjà dans les compagnies aériennes. "Cela sera répercuté dans les redevances. Ce sont les transporteurs et les passagers qui vont financer, pas ADP", explique t-on dans un syndicat professionnel.
Critiqué par Air France sur la faiblesse des stocks de glycol, le liquide nécessaire pour dégivrer les avions, Aéroports de Paris devrait, pour sa défense, indiquer que le problème résidait notamment d'un problème de fabrication en raison d'un manque dans les usines du monopropylene de glycol, le produit de base pour fabriquer le glycol.
Si Air France a tiré à boulets rouges contre ADP, d'autres compagnies comme Air Canada ou Lufthansa ont en revanche félicité le gestionnaire des aéroports parisiens. Contrairement à Londres ou Francfort, il est le seul aéroport à ne pas avoir fermé pendant les chutes de neige.
ADP devrait proposer également une amélioration du CDM ("Collaboration Decision Making"), sorte de PC de crise entre ses services, ceux des compagnies et de la navigation aérienne.
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