Après Manuel Valls qui estimait comme la direction d'Air France que la deuxième partie du plan B, celle qui prévoit une réduction d'activité de 7% en 2017 avec le retrait de 9 avions long-courriers, pouvait être évitée si des accords de productivité étaient négociés par la direc-tion et les syndicats, le conseil d'administration du groupe Air France-KLM a confirmé cette position.
"Le plan de réduction de l'activité en 2017" de la compagnie Air France "peut encore être évité" si la négociation avec les syndicats "aboutit rapidement", a-t-il indiqué dans une déclara-tion écrite de la direction.
Le ton tranche néanmoins avec son communiqué de presse du 1er octobre, très ferme, dans lequel il annoncé le déclenchement d'un plan de réduction d'activité en raison de l'échec des négociations le 30 septembre.
« Les administrateurs considèrent indispensable de mettre en place un plan alternatif. Ils ont mandaté à l'unanimité la Direction d'Air France-KLM et d'Air France en ce sens », affirmaient-ils alors.
La direction préfère un plan de croissance
Ce jeudi, le PDG du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac a "noté que, comme la direction, les organisations syndicales préfèrent un plan de croissance de l'activité dont la mise en oeuvre est conditionnée à des économies de coûts négociées plutôt qu'un plan de restructuration aux conséquences sociales plus lourdes", a ajouté le groupe, dans cette déclaration diffusée à l'issue d'un conseil d'administration du groupe. Il a encouragé la direction et les organisations représentatives à poursuivre les négociations dans cet esprit. Pour rappel, la direction a toujours indiqué qu'en cas d'accords avant la fin d'année, il n'y aurait pas de licenciements secs. Mais des départs volontaires.
Des consultations entre les syndicats et la direction avaient repris le 9 octobre avec les pilotes après des incidents qui avaient éclaté en marge du comité central d'entreprise (CCE) au cours duquel un plan B de "restructuration" impliquant 2.900 suppressions d'emplois avait été pré-senté, après l'échec d'un premier plan de productivité et de croissance "Perform 2020".
Selon le texte, Alexandre de Juniac a rendu compte au conseil d'administration du cycle de consultations qu'il a menées avec "chacune des organisations syndicales d'Air France" et "a indiqué qu'il a pu rencontrer toutes les organisations et que cette reprise du dialogue s'est dé-roulée de façon sereine et constructive", a ajouté le groupe dans sa déclaration.
Après l'échec des négociations sur "Perform 2020", fin septembre avec ses navigants, Air France a activé un "plan B" de baisse d'activité menaçant à terme 2.900 postes.
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