Autoroutes : Vinci bloque les tarifs des péages des principaux trajets du quotidien

Vinci Autoroutes, dont les prix des péages doivent augmenter de 4,68% en moyenne à compter du 1er février, fait un geste en annonçant « bloquer sur l'ensemble de son réseau, les tarifs de péage de 70% des trajets de moins de 30 km ». La société concessionnaire s'est aussi engagée à accorder une réduction de 10% dès le 1er février sur les recharges électriques de son réseau.
Le prix des péages des principaux réseaux autoroutiers, dont ceux de Vinci Autoroutes, doit progresser de 4,75% en moyenne le 1er février, après +2% l'an dernier et +0,44% en 2021.
Le prix des péages des principaux réseaux autoroutiers, dont ceux de Vinci Autoroutes, doit progresser de 4,75% en moyenne le 1er février, après +2% l'an dernier et +0,44% en 2021. (Crédits : Regis Duvignau)

Vinci Autoroutes fait un geste pour le pouvoir d'achat des automobilistes qui utilisent la voiture pour aller travailler. Les tarifs de péage de la grande majorité des trajets courts n'augmenteront ainsi pas cette année sur le réseau : 70% des trajets de moins de 30 km, la moitié des trajets de moins de 50 km, ainsi que l'ensemble des itinéraires de contournement de 35 agglomérations bénéficieront de cette mesure en faveur des déplacements du quotidien.

Lire aussi : En 2021, les bénéfices des sociétés d'autoroutes ont largement surpassé ceux de 2019, avant Covid

En outre, les abonnés au télépéage, automobilistes et conducteurs de deux-roues motorisés « Ulys 30 », verront leur réduction sur le trajet régulier de leur choix passer de 30 à 40% pendant un an. Et, à compter du 1er mai, une réduction de 10% sur les recharges électriques de 60.000 bornes sera accordée.

Clément Beaune, ministre délégué aux Transports a affirmé dimanche matin sur RTL avoir « passé des semaines à négocier avec les sociétés d'autoroutes des ristournes pour les abonnés », jugeant que « demander un effort à la route » dans « une période de transition écologique » n'était « pas choquant ».

La rentabilité des sociétés d'autoroute stable ces cinq dernières années

L'année 2021 a en effet été marquée par un rebond du trafic sur les autoroutes françaises et une nette augmentation du bénéfice des sociétés concessionnaires (principalement Vinci, Eiffage et Sanef), qui a atteint 3,9 milliards d'euros, selon l'Autorité de régulation des transports (ART) dépassant celui de 2019 d'environ 11%. L'ART publie les données avec un an de décalage et celles de 2022 ne sont donc pas disponibles. Malgré la crise sanitaire, la rentabilité des sociétés d'autoroute est restée relativement stable ces cinq dernières années, souligne l'Autorité.

Une hausse globale des péages de 4,75% dès le 1er février

Le prix des péages des principaux réseaux autoroutiers doit progresser de 4,75% en moyenne le 1er février, après +2% l'an dernier et +0,44% en 2021. Cette hausse intègre au minimum 70% de l'inflation (hors tabac) sur douze mois jusqu'en octobre et d'éventuelles augmentations en fonction des travaux prévus par les concessionnaires.

 Lire ici : Vinci : «sur la privatisation des autoroutes, beaucoup disent n'importe quoi » (PDG)

L'Autorité de régulation des transports veut des contrats de concession plus court

L'Autorité de régulation des transports (ART) propose à l'Etat de privilégier des contrats plus courts au cas où il choisirait de garder le modèle de mise en concession des autoroutes, afin de lui laisser une plus grande marge de manœuvre. « Les contrats devraient être plus courts afin de permettre des remises en concurrence plus régulières, quitte à introduire des modalités de financement innovantes », écrit l'ART dans son rapport, alors que les principales concessions -notamment à Vinci, Eiffage et Sanef - couvrant plus de 90% des autoroutes concédées, arriveront à terme entre 2031 et 2036.

Si l'ART soutient le système de la concession, elle pointe des faibles : « Il est caractérisé par des contrats longs, du fait d'investissements initiaux importants, mais aussi de multiples prolongements, ce qui confère une position incontournable aux acteurs en place et engendre des négociations souvent déséquilibrées au profit des concessionnaires. Des contrats plus courts, d'une durée de l'ordre de 20 ans, seraient souhaitables » contre environ 70 ans pour les concessions historiques.

 (Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 30/01/2023 à 13:49
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Vinci s'autobloque alors ?

à écrit le 30/01/2023 à 10:24
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Nous avons acquis un appartement à Toulouse construit par Vinci. Livré en décembre alors qu'il n'était pas terminé ! Certainement pour des raisons fiscales. Vinci fait appel aux entreprises les moins chères. Celles-ci emploient de pauvres gens totale...

à écrit le 30/01/2023 à 7:47
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Bref, une hausse plus importante que l’augmentation des salaires à 3,5% (en moyenne)

à écrit le 30/01/2023 à 7:40
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Geste sur les trajets de moins de 30%? pratique habituelle de Vinci pour faire payer les vacanciers, rien de nouveau sous le soleil, on est enfumés

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