Faillite : la compagnie aérienne Flybe cesse immédiatement ses activités, laissant les passagers sur le carreau

La compagnie aérienne régionale britannique Flybe a annoncé ce matin avoir cessé toutes activités.

Les conséquences sont brutales comme le sont la plupart du temps les faillites au Royaume-Uni. Les passagers de Thomas Cook Airlines en septembre 2019 ou de XL Airways UK une dizaine d'années plus tôt s'en souviennent encore. La compagnie aérienne britannique Flybe a annoncé samedi avoir cessé son activité et annulé tous ses vols, laissant les passagers sur le carreau.

« Nous sommes tristes d'annoncer que Flybe a été placée sous administration (judiciaire »), a tweeté la société.

« Flybe cesse désormais son activité. Tous les vols Flybe en provenance et à destination du Royaume-Uni sont annulés et ne seront pas reprogrammés », a-t-elle ajouté.

L'autorité britannique de l'aviation civile (CAA) a demandé aux passagers ayant réservé un vol sur Flybe de ne pas se rendre à l'aéroport, « étant donné que tous les vols Flybe sont annulés », a observé Paul Smith, responsable, dans un communiqué.

« Il est toujours triste de voir une compagnie aérienne (être placée sous) administration (judiciaire) et nous savons que la décision de Flybe de mettre fin à son activité sera éprouvante pour tous ses employés et clients », a-t-il déclaré.

Flybe n'avait repris ses vols qu'en avril, après avoir fait faillite en 2020 du fait de la pandémie qui a porté un coup dur à une grande partie du secteur du transport aérien.

Autrefois leader dans le domaine des vols intérieurs au Royaume-Uni, la société opérait jusqu'à 530 vols par semaine, notamment au départ de l'aéroport londonien d'Heathrow, vers des villes britanniques, mais aussi étrangères comme Amsterdam et Genève.

À l'issue de sa faillite en 2020, les actifs de Flybe avaient été rachetés par Thyme Opco, une entreprise liée au fonds d'investissement américain Cyrus Capital.

La compagnie n'est pas à son premier coup d'arrêt

Mal en point depuis longtemps, bien avant la crise du Covid, sauvé une première fois en 2019 par le consortium Connect Airways détenu par Virgin Atlantic et les fonds Stobart et Cyrus, puis à nouveau en janvier 2020 dernier grâce à un coup de pouce fiscal du gouvernement de Boris Johnson, la compagnie britannique régionale avait  succombé dès les premiers effets de la crise sanitaire sur le trafic aérien en mars 2020.

Après l'annonce d'un coup de pouce fiscal en janvier, lequel s'apparentait à un report du versement d'impôt, Flybe avait reçu la promesse d'une baisse des taxes sur les billets d'avion lors du budget. Celle-ci devait dégager une centaine de millions de livres par an à la compagnie. Insuffisant pour Flybe, qui avait besoin d'argent frais immédiatement.

Si elle restait modeste avec ses 2000 salariés et ses huit millions de passagers transportés chaque année avant la crise de 2020, Flybe était une compagnie très importante au Royaume-Uni. Elle reliait de nombreuses villes régionales britanniques entre elles et vers une cinquantaine de villes européennes, notamment françaises (la France est le deuxième marché de la compagnie). Flybe est donc capitale pour beaucoup de régions britanniques. Il y a moins de vingt ans, elle envisageait de déferler sur la France en créant une multitude de bases opérationnelles en région.

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Commentaires 9
à écrit le 29/01/2023 à 15:42
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Esperons qu'il y a des employes de sncf et af en vacances parmi les passagers bloques.

à écrit le 29/01/2023 à 15:34
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Esperons qu'il y ait des passagers sncf et af parmi les bloques.

à écrit le 29/01/2023 à 2:25
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Bon courage à tous les passagers pour être indemnisés. Ayant subi la faillite d'XL Airways, nous ne sommes toujours pas indemnisés et nous ne le serons probablement pas, malgré le tribunal etc....

à écrit le 28/01/2023 à 21:41
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Thank you BB (Boris BreXit)

à écrit le 28/01/2023 à 14:02
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Les vrais défenseurs du transport aérien ne sont pas ceux qui applaudissent à l'évolution tragique à laquelle nous assistons ces dernières années. Les compagnies «bas-coûts/bas-prix» sont un drame pour celui-ci. En multipliant les vols et en faisant ...

le 28/01/2023 à 15:45
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Une précision: être actionnaire d'une compagnie aérienne, c'est jouer au poker. La rentabilité est très faible; sauf si on arrive à être en mono/oligopole. Qui garantit des taux de remplissage/rentabilité extraordinaires (cas si des clients ayant ach...

le 29/01/2023 à 14:49
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Il est vrai que supprimer les vols pas chers permettrait de réduire le nombre de vols et donc la pollution induite ... d'ailleurs, on pourrait limiter les vols aux avions privés, et la pollution du transport aérien serait en chute libre, non ? Perso,...

à écrit le 28/01/2023 à 11:10
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Ah, bah oui, mais si on veut moins produire de CO2, il faut moins prendre l'avion, n'est-ce pas ? D'où faillite d'entreprises de l'aéronautique. On n'a rien sans rien

le 28/01/2023 à 13:03
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Remballez votre catéchisme écolo, il ne s’agit que d’un problème économique. Quant aux faillites dans l’aérien, je vous rappelle simplement la situation d’Airbus. Carnet de commande plein pour les dix prochaines années et embauches de 13000 personnes...

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