Thalys : des portiques de sécurité à Paris et à Lille avant Noël

Ségolène Royal a annoncé l'installation de portiques de sécurité avant le 20 décembre pour accéder aux trains Thalys à Paris, Lille, Bruxelles, Amsterdam et Cologne. Rien n'est dit concernant les autres gares desservies par Thalys.
Pour l'instant, la sécurité des gares est assurée par l'armée dit Ségolène Royal. Ce qui ne répond pas du tout à la demande de Guillaume Pepy qui souhaiterait instaurer une police ferroviaire en civil et armée pour patrouiller non dans les gares mais dans les trains.

Une semaine après avoir relancé le débat sur la mise en place de portiques de sécurité dans les TGV, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie qui a aussi la tutelle sur les transports, a annoncé ce mardi sur France-Inter la décision du gouvernement français d'installer de tels portiques dans les gares de Lille et à Paris-Nord, avant le 20 décembre" pour contrôler les accès au Thalys - qui relie la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne -, dont un train fut l'objet d'une tentative d'attentat fin août.

La France prête à installer les portiques à Bruxelles, Amsterdam et Cologne

Cette mesure sera aussi instaurée à Bruxelles, à Amsterdam et à Cologne et "au besoin, la France installera les portiques (dans ces gares, Ndlr) pour qu'ils soient cohérents avec ceux qui sont installés à Paris", a ajouté Ségolène Royal, précisant que les frais seraient ensuite répartis "entre les différentes gares".

"Tout le monde est favorable à ce que le Thalys devienne comme l'Eurostar un train dans lequel, systématiquement, il y a la fouille des bagages, et des portiques. Mais ce n'est pas gagné parce qu'il faut que nos collègues belges, hollandais et allemands donnent leur accord", avait indiqué ce vendredi le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy.

De facto, sauf si Ségolène Royal a omis de le préciser (le ministère n'était pas en mesure de répondre à nos questions), toutes les gares desservies par Thalys ne seront pas équipées de portiques, ce qui limite la pertinence de cette mesure. A quoi servira-t-il en effet de contrôler à Bruxelles des passagers qui veulent se rendre à Paris si, dans le même train, des passagers ayant embarqué à Aix-la-Chapelle par exemple ne l'ont pas été ?

Billets nominatifs et "barrages filtrants"

Le gouvernement étudie par ailleurs la possibilité de mettre en place dans les gares "qui reçoivent des trains à dimension internationale des systèmes de billets nominatifs", comme cela existe déjà pour le transport aérien. Des "barrages filtrants" seront aussi déployés dans les gares pour contrôler des voyageurs et leurs bagages, "en s'appuyant sur les moyens de la SNCF".

"Ces barrages filtrants sont très sécurisants pour les voyageurs", a argumenté Ségolène Royal, ajoutant que "cela se fait d'ailleurs de façon très simple dans les salles de spectacles". A terme, "l'idée" est que les quais des gares ne soient accessibles qu'aux seuls voyageurs, mais il faut être pragmatique", a-t-elle indiqué.

Ces décisions vont être mises en application "très rapidement", a précisé Ségolène Royal.

Tests dans une gare parisienne début 2016 pour les TGV nationaux

Ces annonces s'ajoutent à celles de la semaine dernière où la ministre avait déclaré qu'une gare allait être choisie pour expérimenter l'installation de portiques sur les lignes TGV nationales. Dans la foulée, la SNCF avait précisé qu'"un test de faisabilité serait lancé début 2016 dans une gare parisienne avec l'idée de contrôler l'entrée des gares".

Les mesures annoncées par Ségolène Royal interviennent alors que la SNCF a remis la semaine dernière au gouvernement des propositions pour améliorer la sécurité des trains et des gares.

La police ferroviaire ne peut pas vérifier une identité ou fouiller un sac

Guillaume Pepy avait alors évoqué la possibilité que des personnels de la sécurité de la SNCF, en civil mais armés, soient déployés dans certains trains, à la manière des Air Marshall à bord de certains avions. Une proposition qui n'a pas été reprise dans les annonces faites ce mardi par la ministre de l'Ecologie.

"Aujourd'hui, c'est l'armée qui patrouille" dans les gares dans le cadre du plan Sentinelle, a simplement affirmé Ségolène Royal.

Une réponse hors de propos puisque la proposition de Guillaume Pepy concernait les trains et non les gares.

Aujourd'hui, la Suge (la police ferroviaire de la SNCF) n'a pas les moyens d'accéder aux fichiers de la police pour vérifier l'identité d'un passager ou d'ouvrir un sac. La fouille des personnes et des bagages devraient figurer dans la proposition de loi sur la fraude et la sécurité dans les transports de Gilles Savary.

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Commentaires 2
à écrit le 24/11/2015 à 16:38
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à écrit le 24/11/2015 à 16:08
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Deux petites infos: - les billets nominatifs existent déjà, dans certains cas (billets internationaux sur voyages sncf), - les portiques existent déjà dans certaines gares espagnoles. C'est bien organisé, il n'y a qu'à copier leur système.

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