Kereval veut doubler de taille en deux ans

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Les objectifs affichés par Kereval peuvent paraître bien ambitieux, voire démesurés pour cette société de 27 collaborateurs, nouvellement basée à Thorigné-Fouillard, au nord-est de Rennes. Créée en 2002 par Abdel Tamoudi, Kereval, spécialisée dans le test de logiciels, espère d'ici 2010 recruter quelque 15 salariés supplémentaires et réaliser 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 1,2 million en 2007. De fait, Kereval a bien été précurseur dans ce secteur du test qui se professionnalise progressivement. « Au moment de la création, on m'a pris pour un gentil téméraire, un peu fou de créer une telle entreprise en plein éclatement de la bulle Internet, s'amuse le PDG fondateur. Désormais, nos clients nous font pleinement confiance. Et ce ne sont pas des petites sociétés, mais des grands comptes comme France Télécom, PSA ou la Mutualité Française, ou encore des PME. Pour tous, la qualité des systèmes d'information représente de très gros enjeux. »

« Pendant longtemps, renchérit Christophe Beuchard, le directeur commercial, le métier du test était exercé par les SSII, Mais nous avons estimé assez tôt qu'il fallait des entreprises dédiées, qui ne soient ni juge ni partie, pour tester les logiciels développés par ces sociétés de services. Aujourd'hui, de plus en plus d'entreprises nous rejoignent dans cette analyse. »

garantir zéro souci

Depuis six ans, Kereval s'évertue donc à « chasser les bogues des systèmes d'information et des systèmes embarqués ». « Prenez, par exemple, certains sites en ligne tels que celui des impôts lors de la déclaration de revenus, explique Christophe Beuchard. Le ministère du Budget doit avoir la garantie qu'il n'y aura aucun souci, quelle que soit la fréquentation du site à un instant T. Pour cela, nous pouvons simuler un millier d'utilisateurs qui se connectent en même temps et débusquer les problèmes éventuels. » Pour Kereval, la valeur ajoutée du testeur se situe principalement dans l'anticipation de l'ensemble des risques.

« Afin que nous soyons les plus efficaces possibles, nous automatisons petit à petit de nouvelles tâches et nous nous concentrons sur la recherche, précise Abdel Tamoudi. À ce niveau, nous travaillons depuis toujours avec les centres de recherche comme l'Irisa ou Supélec. D'ailleurs, dès le début, un thésard était membre de l'équipe. »

C'est assez naturellement donc que Kereval s'est joint au pôle de compétitivité Automobile haut de gamme, l'un de ses secteurs phares, au sein duquel il participe à trois projets, dont AutosarLab. Ce consortium réunit depuis 2003 une centaine de partenaires mondiaux, dont neuf constructeurs automobiles. L'idée est de définir un standard ouvert commun pour les architectures électriques, électroniques et logicielles, ainsi que pour les procédés de spécification et de validation des logiciels embarqués.

Et d'autres projets démarrent. « Ce n'est pas ça qui manque, mais nous avons besoin de nouveaux collaborateurs », souligne Abdel Tamoudi. n

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