Le constat est sans appel : le nombre de médecins prescripteurs de la méthode d'amaigrissement Insudiet, évalué à 1.500 praticiens, va être divisé par deux d'ici à 2011. Depuis sa création en 1990, la PME, basée à Champtoceaux au sud d'Angers, tirait 90 % de ses ventes de produits diététiques hyperprotéinés via ce réseau de distribution. Depuis deux ans, elle commence à sentir les effets de l'érosion naturelle des médecins qui ne sont pas remplacés. Son chiffre d'affaires stagne à 24,7 millions d'euros (exercice clos au 31 mars). « Nous allons nous tourner davantage vers le grand public », convient Bernard Pinon, PDG fondateur d'Insudiet et ancien médecin généraliste.

Outre une large campagne de publicité lancée dans la presse spécialisée, le dirigeant compte s'appuyer sur une série de conférences sur le thème « L'obésité, c'est aussi la tête ».

Bernard Pinon a conçu sa méthode associant un accompagnement comportemental à un régime alimentaire constitué de produits riches en protéines, sans glucides ni lipides, avec autant de goût que des aliments classiques. Biscuits, plats cuisinés, crèmes dessert, barres de céréales, Insudiet compte une centaine de produits en référence imaginés par quatre ingénieurs agronomes et un chef cuisinier. Après fabrication chez des sous-traitants, les produits sont rapatriés à l'usine de Champtoceaux pour être expédiés 24 heures après réception de la commande.

Aujourd'hui, le principal axe de développement d'Insudiet repose sur « l'adaptation de notre méthode d'amaigrissement sur le Web », détaille le dirigeant. Un nouveau site Internet va être lancé, complété par un service clients, composé d'une vingtaine de nutritionnistes et de spécialistes en accompagnement comportemental sur un effectif total de 85 salariés. Cet accueil téléphonique, dont les capacités vont être doublées au cours de l'année 2009, cible essentiellement une clientèle cherchant à perdre entre 5 et 10 kilogrammes. L'objectif est de réaliser progressivement la moitié du chiffre d'affaires sur le Web.

Fabienne Proux, à Nantes