Les Hauts de Montrouge se modernise

Afin de faire face à l'accroissement de ses ventes d'armagnac en France et à l'étranger, la société augmente aussi ses capacités de production.

Midi-Pyrénées/agroalimentaire

Installée dans les collines de Nogaro (Gers), Les Hauts de Montrouge vient de se doter d'une deuxième chaîne d'embouteillage, d'une capacité de 2.000 bouteilles par heure, pour un investissement de 150.000 euros. « Avec ce nouvel outil, nous pouvons certes augmenter notre capacité, mais nous apporterons surtout de l'air à notre production d'armagnac. Nos équipes y gagneront en agrément et en qualité de travail », affirme Patrick Farbos, le président de cette cave qui réunit les producteurs de la célèbre eau-de-vie. Patrick Farbos est lui-même propriétaire de 34 hectares.

recyclage des déchêts

Pour répondre à la demande de sa clientèle, notamment internationale, l'entreprise a également investi dans des équipements d'amélioration pour l'environnement. Elle a ainsi construit sa propre station d'épuration, suivie par la Lyonnaise des Eaux, et retraite ses eaux usées. Elle mène un plan d'épandage des effluents et fait recycler ses déchets par des sociétés spécialisées, le tout en s'inspirant des dernières normes environnementales en vigueur.

Lancée en 1963 sous l'impulsion des viticulteurs de Nogaro, la société s'est depuis consacrée à la production de l'armagnac et de ses dérivés, avec un certain succès : plus de 50 % de l'activité est aujourd'hui réalisée à l'export dans plus de 35 pays, notamment au Japon, aux États-Unis ou encore en Russie. « Nous sommes le premier producteur de floc de Gascogne en France, avec 22 % de part de marché ; et le troisième d'armagnac, se félicite Patrick Farbos. Ce résultat a été rendu possible grâce à une certaine évolution du travail et une restructuration de notre vignoble, avec le choix de nouveaux cépages au début des années 2000. »

La cave a en effet évolué sur les process, investissant il y a une dizaine d'année dans une unité de pressurage, et en récupérant les raisins directement chez la soixantaine de producteurs. Elle a également entièrement rénové sa distillerie et réalise une production de 90.000 hectolitres par an, « prêts à vendre », qui part en vrac ou déjà conditionnée.

Maître de chais, commerciaux, agents administratifs, etc. : en tout, Les Hauts de Montrouge emploie 25 personnes, pour un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros en 2008. Elle rassemble 62 producteurs pour quelque 900 hectares de vignes. Évidemment, au pays de d'Artagnan, la culture historique est savamment entretenue par la société gersoise. Pour ses plus beaux alcools, et notamment l'armagnac de Montal, elle a fait le choix d'une distillation précoce, réalisée en continu par trois alambics opportunément baptisés? Porthos, Athos et Aramis. Elle conserve aussi jalousement son patrimoine, avec, sous fûts de chêne, tous ses millésimes depuis 1960. Son plus ancien cru date de 1893.

Mais si le bas armagnac reste sa plus belle carte de visite, Les Hauts de Montrouge réalise aussi une part importante de sa production en vrac : entre 40 % et 50 % sont dévolus à des vins de table et de pays commercialisés via la grande distribution, des cavistes et des hôtels-restaurants, en France comme à l'international. n

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