Robopolis « lider maximo » de la révolution robotique

La PME renforce son implantation dans la distribution grand public. Et peaufine ses logiciels qui vont équiper les futurs robots qu'elle va lancer en Europe.

Après les jeux vidéo, secteur où il a créé la première société européenne (Infogrames), Bruno Bonnell, associé à Denis Guyennot, s'apprête à récidiver à la tête de Robopolis. Cette petite société, reprise en 2006. était alors un magasin de vente de robots à Paris, « pas rentable », avec une boutique en ligne, qu'il a fermée l'année suivante pour repartir sur des bases ambitieuses depuis Villeurbanne.

À 52 ans, le nouveau PDG conserve un sens des affaires intact et donne toujours l'impression de s'amuser en prenant très au sérieux la « robolution » à laquelle, selon lui, on n'échappera pas. Sa société en illustre les prémices sur un marché porteur, « l'un des rares avec une croissance à trois chiffres »... Robopolis affiche un chiffre d'affaires de 12,5 millions d'euros en 2009 (pour un résultat net de 1,2 million) contre 5 millions en 2008, soit une hausse de 1.250 % depuis le premier exercice 2006. Pour 2010, le chiffre d'affaires devrait atteindre les 20 millions d'euros. « Notre résultat net de 1,5 million d'euros environ sera équivalent à notre chiffre d'affaires 2007, seulement quatre ans auparavanté », se réjouit Bruno Bonnell. Les effectifs passeront de 25 personnes actuellement à 50 en 2011. « Notre activité va croître de 50 % par an pendant cinq ans », prévoit-il.

1.200 points de vente

Jusqu'à présent, Robopolis a construit sa croissance sur la vente d'une gamme de robots dans les secteurs domestiques, ludo-éducatifs, de la surveillance et d'assistance à la personne. La société est présente dans 1.200 points de vente en grande distribution, magasins spécialisés et prochainement à la Fnac qui - signe des temps - ouvre un rayon robotique. Elle vend aussi en direct des produits spécifiques aux passionnés de robots et aux organismes d'enseignement. Les robots domestiques représentent 80 % de son activité, dont l'aspirateur Roomba, un best-seller vendu en exclusivité à 100.000 exemplaires en France (5 millions dans le monde), devant les robots d'apprentissage Bioloid et la gamme Lego Mindstorms. Au rayon nouveautés, Robopolis lance le chien Genibo, un compagnon de jeu et de garde électronique en multi-versions.

Par ailleurs, la PME s'engage dans son autre activité de conception et développement d'applications logicielles, une stratégie de croissance à part entière pour le futur. « Nous avons vocation à équiper en software les plateformes robotiques hardware », explique Bruno Bonnell. C'est ainsi le cas pour le robot d'apprentissage Bioloid à la suite d'un accord passé avec la société coréenne Robotis. Depuis fin 2009, Robopolis dispose d'une filiale à Séoul pour la veille sur les marchés asiatiques, où tout se joue, et négocier au plus près avec ses principaux fournisseurs. Des logiciels Robopolis vont aussi équiper les robots de Meccano qui seront commercialisés au printemps prochain. En 2011, la PME emploiera 25 personnes en R&D, soit la moitié de ses effectifs, pour conforter ses ambitions dans la création de nouveaux produits et l'exportation en Europe. n

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