Sepric n'a pas froid aux yeux. Cette foncière française a décidé d'entrer sur le compartiment C d'Euronext Paris le 18 décembre, en pleine tourmente boursière. Mais Sepric souhaite « lutter à armes égales » avec les SIIC (sociétés d'investissement immobilier cotées), explique son PDG, Philippe Vergely, actionnaire de la société à 42 % avec sa famille. Bénéficier du régime fiscal avantageux des SIIC constitue l'une des principales motivations de l'introduction en Bourse. Celle-ci s'effectuera via une augmentation de capital et devrait rapporter 6 millions d'euros (avant exercice de la clause d'extension), sur la base d'un cours d'introduction de 6 euros. Lequel représente une décote de 53 % par rapport à l'actif net réévalué.

créneau défensif

Sepric a pour avantage d'opérer sur le créneau défensif des parcs d'activité commerciale à ciel ouvert, organisés autour d'un hypermarché. La foncière, dont le patrimoine s'élève à 141,3 millions d'euros et qui a pour locataires de grandes enseignes comme Darty et Décathlon, affiche un taux d'occupation de 100 %. Et ses locataires semblent continuer à se porter plutôt bien, malgré les difficultés économiques : « Au 30 novembre, aucun de nos hypermarchés locataires n'avait ressenti une baisse sensible de son activité par rapport à l'an dernier », assure Philippe Vergely. Est visé donc pour Foncière Sepric un chiffre d'affaires de l'ordre de 8,5 millions pour 2008, soit une hausse de 13 % par rapport à 2007. Pas d'objectif chiffré pour le résultat, en revanche, après un bénéfice opérationnel courant ressorti à 6,9 millions d'euros l'an dernier. En tout état de cause, la société peut se targuer d'un ratio dette financière nette sur valeurs des actifs limité à 31,4 %. Christine Lejoux