Le tout nouveau système d'exploitation informatique de Microsoft fait assaut de séduction pour s'imposer sur les nouveaux PC d'entreprise, fixes et surtout portables. Pour l'éditeur de logiciels de Redmond, la réussite de Windows 7 est en effet cruciale après l'échec de Vista dans le monde professionnel. Ce système demeure cependant un modèle inscrit dans la catégorie des systèmes clients lourds. Son héritage, son ergonomie et ses fonctions le destinent aux utilisateurs d'applications musclées et collaboratives, en mode Web ou client-serveur. Et cela, malgré des exigences matérielles inférieures à celles de Vista, son précédent système.

Plus fiable et moins gourmand que son prédécesseur, le nouvel environnement doit, pour convaincre le monde professionnel, réduire les coûts d'exploitation de la micro-informatique. Comment y parvenir ? Par un déploiement rapide et économique dans l'entreprise, ainsi qu'à l'aide de fonctions jusqu'ici dévolues à d'autres logiciels ou équipements réseaux. Microsoft met donc l'accent, entre autres, sur la nouvelle gestion des accès distants, DirectAccess, qui évite l'acquisition, le réglage fin et l'administration de coûteuses passerelles pour créer des réseaux privés virtuels (VPN).

Ce faisant, Microsoft tente de réorganiser la mobilité numérique en toute sécurité. Or, le PC nomade provoque trop de fuites d'informations sensibles ? il en coûterait à l'entreprise, pour s'en prémunir, quelque 125 euros par DAN S CE NUMéRO an et par ordinateur portable en moyenne. En contrepartie, le nombre d'heures de travail sur écran décolle lorsqu'il ne dépend plus de la présence des salariés au bureau.

Dans un tel contexte, les trop nombreuses fenêtres surgissantes de Vista ont raté leur but. Elles ont freiné la productivité individuelle alors qu'il s'agissait de sensibiliser l'utilisateur sur son comportement vis-à-vis des nouvelles menaces, en provenance d'Internet le plus souvent.

Plus de simplicité

Steven Sienosky, le nouveau directeur de la division Windows de Microsoft, doit masquer la complexité de Windows, sans imposer une nouvelle marche forcée à l'entreprise ni une nouvelle expérience à l'utilisateur. Windows 7 offre donc plus de simplicité à l'administrateur comme à l'utilisateur. Il permet d'enregistrer des données confidentielles sur le disque local, sans se préoccuper du démarrage sécurisé du PC, ni du chiffrement des fichiers, ni de la finesse des droits d'accès. La sauvegarde des données et même la reprise automatique après un incident s'exécutent désormais en tâche de fond. De quoi rassurer tout le monde, quitte à passer pour une mise à niveau mineure.

Un modèle de tarifs en révision

Selon la version retenue, Windows 7 coûte de 99 euros à près de 230 euros (prix HT) par PC. Microsoft veut faire basculer ses clients PME vers l'abonnement annuel, toute souscription de contrat, jusqu'au 28 février 2010, apportant une remise pouvant atteindre 35 %.