Parc éolien au large de Dunkerque : la Belgique attaque la France en justice

La Belgique a porté plainte auprès de la Commission européenne contre le projet français de parc éolien en mer au large de Dunkerque, en limite des eaux territoriales belges.
(Crédits : DR)

Alors que la première éolienne en mer de France a été installée au sein du parc offshore de Saint-Nazaire en vue d'une mise en service début mai, plusieurs projets français de parcs éoliens font l'objet de contestations. C'est le cas notamment de celui situé à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque, en limite des eaux territoriales belges. Accusant les autorités françaises d'avoir défini cette zone de construction en 2016 sans aucune concertation, alors qu'elle est localisée à la frontière, la Belgique a porté plainte auprès de la Commission européenne contre ce projet censé compter 46 éoliennes.

En juillet dernier, l'État belge, la région de Flandre et la commune de la Panne avaient chacun déposé une requête devant le tribunal administratif de Lille (nord de la France) pour obtenir l'annulation du projet. Par ailleurs, une série de réunions entre la France et la Belgique dans le cadre de la médiation de la Commission n'a pas donné de résultat jusqu'à présent, a indiqué mardi le ministère belge.

Cette plainte "est nécessaire pour sauvegarder nos droits", a déclaré le ministre Vincent Van Quickenborne à l'agence belge. "C'est bien dommage que la France ne veuille pas répondre à la main tendue du côté belge", a-t-il ajouté.

Inchangé, le projet mettrait les éoliennes "dans l'espace aérien contrôlé par la Belgique", ce qui est "préoccupant" pour la sécurité du trafic au départ et à destination de la base militaire de Coxyde, avait critiqué en juin dernier le ministère. Il risque aussi de compliquer d'éventuelles opérations de sauvetage dans cette zone, fait-on valoir côté belge.

Parmi les autres "intérêts essentiels" menacés figure "le blocage des routes maritimes historiques entre le Royaume-Uni et le port d'Ostende". Prévu pour 2027, ce projet qui vise à construire 46 éoliennes capables de produire 600 MW a également soulevé un mouvement d'opposition en France, les critiques ciblant la menace sur la modification des écosystèmes et des ressources marines.

Débat houleux pour le parc éolien au large de l'Île d'Oléron

En Charente-Maritime cette fois, un autre projet de parc éolien, situé au large de l'île d'Oléron fait l'objet d'un débat animé. Un projet qui a évolué puisque l'Etat a proposé en septembre dernier la construction d'un second parc d''une puissance de 1.000 MW en plus de celui prévu initialement d'une puissance de 500 à 1000 MW. Ce qui ferait passer l'emprise en mer à 743 km2 à une trentaine de km au large des îles de Ré et d'Oléron. Cette extension et sa localisation effrayent désormais les collectivités. A quelques jours du compte-rendu des débats, seule la communauté d'agglomération de La Rochelle s'est montrée favorable au parc en mer, arguant de la nécessaire contribution des territoires à la préservation du climat mais assortie de recommandations, garanties pour l'environnement, etc. En revanche, c'est non pour la communauté de communes de l'île de Ré, "non, mais" pour Oléron, selon son président Michel Parent, "ce n'est pas un refus brutal mais un refus du dossier actuel dans le Parc naturel". Car ce territoire marin est très protégé, dans des zones de protection ZPS et ZSC pour ses oiseaux, sa faune et sa flore.

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Commentaires 4
à écrit le 03/02/2023 à 18:03
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Les Belges ont raison de se fâcher de même que toutes les communes et ceux qui s'opposent à ces éoliennes coûteuses et parfaitement inutiles sauf pour démolir les paysages, la faune et la flore en mer et sur terre. Des aberrations !

à écrit le 29/04/2022 à 10:57
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Si cest aissi agreable que ca leolienne,pour quoi Macron nen veut pas au Tousuet? De qui les ecolos veulent ils rigoler des ,belges ou de cette machine infernale, que la majorité ne veut pas pres de chez elle.

à écrit le 28/04/2022 à 19:09
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Bonjour, La bonne question est de savoir si s'est dans la zone française ou pas... Pour le reste , ils n'y a pas de nuisance sonore n'y de danger radioactifs.. Donc , des problème bidon...

à écrit le 27/04/2022 à 18:17
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Au moment où l'UE cherche à developper une strategie de moindre dépendance au gaz russe....ça pourrait etre une histoire belge ! Ah ben en fait, c'est vraiment une histoire belge . Vive l'UE !

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