Une femme dirigeante ? Un tiers des entreprises familiales ne l'envisagent pas

Ces sociétés, qui représentent plus de deux tiers des entreprises mondiales, ne se disent pas toutes prêtes à voir leur prochain dirigeant être une femme, d'après une étude du cabinet d'audit EY. À ce jour, seule une entreprise du S&P sur vingt est dirigée par une femme.
Laszlo Perelstein
À peine plus de la moitié (55%) des entreprises familiales ont une femme qui siège au conseil d'administration.

Pour accéder à la direction des entreprises familiales, les femmes ont encore du chemin à faire. Ces sociétés, qui représentent plus de deux tiers des entreprises mondiales, ne sont que 70% à envisager d'engager une femme comme leur prochain directeur général, d'après une étude menée par le cabinet d'audit financier EY (ex-Ernst & Young) et le centre de entrepreneuriat familiale Cox de l'université de Kennesaw (Kennesaw State University's Cox Family Enterprise Center). Si 11% des entreprises familiales interrogées* "considèrent fortement" cette hypothèse, 30% l'excluent complètement.

Près d'un conseil d'administration sur deux sans femme

Par ailleurs, à peine plus de la moitié (55%) des entreprises familiales ont une femme qui siège au conseil d'administration. Pourtant, les sociétés qui comptent une femme au conseil d'administration surpassent celles sans, notamment en termes de capitaux propres et croissance du revenu net, d'après une étude du Crédit Suisse parue en septembre.

"Il est difficile d'ignorer l'accumulation de preuves démontrant que les équipes de dirigeants à l'équilibre entre hommes et femmes corrèlent avec de meilleures performances commerciales", note Kate Barton, vice-présidente de EY Americas en charge des services fiscaux.

    Lire aussi >> Les femmes améliorent la performance des entreprises cotées en Bourse

12% de femmes à la tête d'entreprises familiales

D'après une étude WomenCorporateDirectors (WCD) -la plus importante organisation internationale de femmes membres de conseils d'administration- parue mi-avril, le nombre de femmes à la tête d'entreprises familiales a été multiplié par six au cours des vingt dernières années. Elles n'étaient que 2% dans cette situation en 1994. Elles représentent désormais entre 11 et 12%.

Ce pourcentage est toutefois nettement moins important chez les grandes sociétés américaines. À ce jour seules 23 entreprises parmi celles du S&P 500 (soit 4,6%), composées au tiers d'entreprises familiales, ont choisi une femme pour les diriger, d'après l'organisation à but non lucratif Catalyst.

*Étude réalisée à partir d'une base de données de 2.400 des plus importantes entreprises familiales réparties sur 21 plus importants marchés mondiaux (Australie, Belgique, Brésil, Canada, chine, France, Allemagne, le Conseil de coopération des États arabes du Golfe Arabique (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et Qatar), Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Pays-Bas, Russie, Corée du Sud, Espagne, Suisse, Turquie, Royaume-Uni et États-Unis. Le rapport prend en compte les réponses des 25 plus importantes entreprises familiales dans chaque marché.

Laszlo Perelstein

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Commentaires 2
à écrit le 05/05/2015 à 8:20
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"Il est difficile d'ignorer l'accumulation de preuves démontrant que les équipes de dirigeants à l'équilibre entre hommes et femmes corrèlent avec de meilleures performances commerciales" attention : Corrélation n'est pas causalité

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