On n'échappe pas à son destin

La chronique quotidienne de la Tribune inspirée par l'actualité. Aujourd'hui, Bruxelles punit Microsoft, Bersani va tenter de former un gouvernement en Italie, et le Venezuela à des taux records d'inflation et de criminalité.
Pier Luigi Bersani, leader du Parti démocrate italien. Copyright Reuters

La Commission européenne est un gendarme pour ceux qui l?auraient oublié. C?était visiblement le cas de Microsoft qui devait penser que comme Bruxelles est le royaume des lobbies, les menaces resteraient des menaces. Et bien non, le géant américain des logiciels va devoir verser exactement 561 millions d?euros d?amende pour avoir enfreint les règles de concurrence.

Pas d'appel

Microsoft incorporait systématiquement son navigateur Explorer dans le système d?exploitation Windows ne laissant aucun choix en la matière à ses concurrents. Ce n?est pas la première fois que le géant est condamné, il a d?ailleurs fait dans un communiqué amende honorable puisqu?il « reconnaît sa responsabilité. » Autrement dit, il ne fera appel.

Microsoft a par le passé écopé de certaines amendes sans pour autant se plier aux décisions de la Commission. Quant au montant de l?amende, il ira alimenter le budget européen, comme le prévoit le règlement. Cela tombe bien, un récent conseil européen sur la dotation du budget s?était conclu par un accord a minima au grand dam du président de la Commission européenne.

Programme a minima

En Italie, le leader du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani, arrivé en tête lors des élections législatives et sénatoriales, a décidé de former un gouvernement minoritaire. Cette tentative a au moins le mérite d?éviter le vide actuel qui pourrait mener à l?instabilité politique, et surtout de tester l?ensemble des élus, notamment ceux du parti de Beppe Grillo.

Pier Luigi Bersani se dit prêt à prendre des mesures comme revenir sur la nouvelle taxe foncière, qui a tant déplu aux Italiens, réviser aussi les nouvelles régles qui pénalisent les retraités, rendre plus facile l?acquisition de la nationalité italienne pour les enfants des immigrés nés en Italie, réduire le nombre de parlementaires ainsi que leurs émoluments, et enfin lancer une réforme des régles électorales que veulent également de nombreux Italiens. Bref, un programme a minima.

Sera-ce suffisant ? Rien n?est moins sûr, on pourra compter sur Silvio Berlusconi pour rendre la tâche difficile. Et en cas d?échec, le président italien pourra toujours convoquer de nouvelles élections ? Ce sera le deuxième tour : on choisit au premier, on élimine au second !

Bilan économique

Hugo Chavez, le président du Venezuela est mort, des suites d?une longue maladie. Le concert de louanges qui a accompagné l?annonce est un exercice convenu. Certes, l?homme était un personnage qui tranchait dans la cour des leaders mondiaux. Populiste, tribun infatigable, il a su habilement présenté une face honorable.

Reste un bilan économique dont la véritable teneur est à établir. La rente pétrolière a permis d?offrir nombre d?avantages à la population. Mais deux indicateurs montrent que ce « socialisme » a probablement un envers moins idéaliste : le taux d?inflation le plus élevé de l?Amérique du sud, certains disent du monde, et un taux de criminalité qui a explosé le plaçant au troisième rang mondial.

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