Un rapport des Nations unies souligne l'importance des investissements dans l'eau

Des investissements trop faibles dans le secteur de l'eau pourraient aboutir d'ici 20 ans à une demande mondiale supérieure à l'offre.
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Dans le cadre de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a exploré les moyens de réduire la pénurie d'eau. Il met en valeur le coût social et économique élevé d'un mauvais approvisionnement en eau, qui résulte d'un prix élevé de la ressource, du temps pour y accéder, et des maladies propagées par une eau malsaine. Ainsi, au Cambodge, en Indonésie, aux Philippines et au Vietnam, les maladies d'origine hydrique coûtent près de 9 milliards de dollars par an, soit 2 % de leur PIB cumulé.

"Le rapport sur l'économie verte montre combien l'investissement dans les écosystèmes liés à l'eau, aux infrastructures hydriques et à la gestion de l'eau, couplé à une politique efficace, peut renforcer la sécurité des ressources en eau et la sécurité alimentaire, améliorer la santé et promouvoir la croissance économique", a annoncé Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations unies et Directeur exécutif du PNUE. Ce rapport préconise un plan d'investissement de 198 milliards de dollars (137 milliards d'euros) par an, soit 0,16 % du PIB mondial, qui permettrait de réduire de moitié en moins de quatre ans le nombre de personnes privées d'un accès à l'eau potable et à un réseau d'assainissement élémentaire.

Il n'existe pas de solution unique au problème de l'accès à l'eau. Le rapport recommande une approche globale et à long terme, reposant sur des solutions mixtes permettant d'augmenter l'offre et d'améliorer l'efficacité de l'utilisation de l'eau. Les retombées seraient alors à la fois environnementales et économiques, comme dans le cas du projet de restauration de la santé des fleuves lancé en 2009 en Corée du Sud. Grâce à un investissement de 17,3 milliards de dollars, le pays espère sécuriser ses ressources en eau, mieux maîtriser les crues et améliorer la qualité de l'eau tout en restaurant les écosystèmes des bassins fluviaux et en développant les régions locales. Ce projet doit en outre créer 340.000 emplois et générer 31,1 milliards de dollars de retombées économiques.

Deux autres rapports publiés cette semaine par le PNUE apportent des éléments de réponse au problème de l'eau. Le premier, "Une approche des écosystèmes concernant l'eau et la sécurité alimentaire", montre qu'une bonne gestion des écosystèmes agricoles peut renforcer la sécurité alimentaire et permettre à des communautés pauvres d'améliorer leur niveau de vie et de mieux résister aux changements climatiques. Le second, sur "les liens entre la bioénergie et l'eau", souligne l'importance de la planification du développement des bioénergies, pour qu'elles servent à promouvoir un usage efficace de l'eau plutôt que d'aggraver les pressions existantes.
 

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