L'Asie face au défi climatique

La Chine, le Japon et l'Inde s'accordent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Derrière le consensus apparent, les trois grandes puissances asiatiques peinent à s'accorder. Si l'Europe est parvenue à définir un paquet Energie-Climat, la négociation asiatique sur les politiques climatiques s'annonce plus ardue.

Six mois avant la conférence sur le Changement Climatique de Copenhague, les négociations internationales s'intensifient dans le but de dessiner la suite du protocole de Kyoto (celui-ci arrivera à terme en 2012). L'Europe, malgré ses divergences, est parvenue à la signature du Paquet Energie Climat visant dans un premier temps à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre en 2020. Les ambitions des Etats-Unis doivent aussi s'impliquer radicalement dans des engagements rapides et marquants. En revanche, la position du continent asiatique reste trouble. Lors d'une conférence sur le climat à Bonn (Allemagne), les négociateurs de Chine, d'Inde et du Japon se sont échauffés.

 

La Chine, premier émetteur mondial de CO2, juge nécessaire que les pollueurs historiques (Amérique du Nord et Europe) abaissent leurs émissions "d'au moins 40%" et aident financièrement les pays en développement à lutter contre les causes du réchauffement de la planète. Pékin refuse toujours de quantifier la réduction de sa pollution.

Le Japon, dont les émissions ont augmenté de 9% entre 1990 et 2007, vise une réduction de 15% des émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2020. Tokyo propose, à l'avenir, de ne pas prolonger le protocole de Kyoto mais d'imaginer une nouvelle architecture.

Cette éventualité qui agace profondément l'Inde, cinquième pays émetteur de C02. Son ambassadeur pour le climat rappelle : "Il ne doit y avoir aucune ambiguïté: nous ne négocions pas un nouveau protocole. Le Protocole de Kyoto ne cessera pas d'exister en 2012.

L'Inde se déclare prête à réduire de façon importante ses émissions de gaz à effet de serre, à condition de recevoir l'aide des pays développés. L'ambassadeur de France pour le climat, Brice Lalonde, juge ces discussions internationales plus constructives mais regrette le manque d'ambition.

 

Brice Lalonde, sera l'invité, d'un « chat » Green Business, sur Latribune.fr le 23 juin de 13H30 à 14h30.



 

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