Les consommateurs occidentaux aggravent la sécheresse des pays pauvres

En achetant des fleurs du Kenya, des fruits du Chili ou encore du bœuf du Bostwana, les consommateurs occidentaux aggravent sérieusement la sécheresse des pays en voie de développement.

C?est l?accusation portée par un rapport britannique de la Royal Academy of Engineering, qui vaut pour tous les pays industrialisés.

Selon ce document, chaque britannique « utilise » 3 000 litres d?eau importée par an : pour 1 kilo de b?uf, il faut en effet quelque 15 000 litres d?eau, plus de dix fois le volume nécessaire pour le même poids de blé. Autre exemple, la fabrication d?un tee-shirt nécessite 2 700 litres d?eau.

Le rapport estime que les deux tiers de « l?empreinte eau » de la Grande-Bretagne sont en fait « importés », via les produits alimentaires et autres biens achetés dans des pays qui ont besoin de beaucoup d?eau pour les fabriquer et les transporter alors qu?ils en manquent cruellement.

Une responsabilité cruciale

« Notre empreinte eau virtuelle est critique et nous devons y prêter davantage attention, estime le professeur Peter Guthrie, responsable du groupe d?ingénieurs qui a rédigé le rapport. Nous devrions nous demander s?il est important de faire venir des haricots verts - ou des roses - de pays en manque d?eau comme le Kenya ».

Selon le rapport, l?eau est l?une des ressources naturelles les plus sous-évaluées du monde alors que les conséquences d?une pénurie affectent directement la santé des populations et la croissance économique des pays.

L?eau est une denrée rare sur la planète : 2,8 milliards d?habitants, soit 44% de la population mondiale, vivent dans des zones souffrant de stress hydrique, selon l?OCDE. Et ce chiffre pourrait atteindre 3,9 milliards en 2030 sous l?effet conjugué du réchauffement climatique et de l'accroissement de la population mondiale.

L?agriculture, à elle seule, capte 70% de la consommation totale d?eau, très loin devant les usages industriels (20%) et domestiques (10%).

Le marché lié à une meilleure gestion de l?eau n?en est qu?à ses débuts : le concept de « smartwater » émerge à peine, mais il semble promis à de grands développements.

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