Via sa filiale Toyota Tsusho, le groupe Toyota, qui possédait déjà 40% d'Eurus, détiendra désormais 60% du premier développeur éolien de l'archipel, un groupe présent sur trois continents et qui opère au total plus de 2,1 GW.
C'est l'une des très nombreuses ventes d'actifs que devra réaliser Tepco pour payer les 4.500 milliards de yens d'indemnisation qu'il devra verser. Une opportunité qu'a saisie Toyota, qui s'empare d'un développeur riche de 632 MW d'éolien aux Etats-Unis, 820 MW en Europe (surtout en Espagne) et 669 MW en Asie. Il possède notamment 530 MW au Japon, avec une vingtaine de parcs, dont le plus grand parc éolien du pays, celui de Shin Izumo (photo ci-dessus), dans la préfecture de Shimane. Eurus produit à lui seul 20% de l'énergie éolienne japonaise.
Toyota sait bien que même si Eurus a été jusqu'ici en déficit chronique, l'adoption au Japon cet été d'une nouvelle loi sur l'énergie, qui contraint les compagnies d'énergie à acheter toute l'énergie renouvelable disponible, pourrait doper le secteur éolien.
En 2002, Tepco avait acquis une partie du capital de Tomen Power Holdings Corp., devenu ensuite Eurus Energy. Le groupe pourrait bien ensuite vendre le reste d'Eurus, estiment les analystes, ou encore l'introduire en Bourse.
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