En France, PSA domine le (petit) marché du véhicule électrique particulier

Avec la Citroën C-Zero et la Peugeot iOn - deux modèles dérivés de la Mitsubishi i-Miev - le groupe PSA Peugeot Citroën a mené la danse du marché français du véhicule électrique particulier en 2011, selon les chiffres annuels du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) que GreenUnivers s'est procuré (*). Si les ventes globales progressent par rapport à 2010, année anecdotique pour le véhicule électrique, le marché reste néanmoins timide : 2 630 véhicules électriques particuliers ont été immatriculés l'année dernière, soit 0,12% du total des véhicules particuliers (VP).
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Sur cette niche, PSA s'adjuge près de 49% du marché en volume. Une performance moindre que sa part de 75% sur les six premiers mois de 2011, mais néanmoins très honorable. Renault avec sa Fluence et Bolloré avec sa Bluecar complètent le podium avec chacun 15% environ de part de marché. PSA a réalisé la quasi totalité de ses ventes sur le segment du B2B. Autrement dit, le particulier ne s'est quasi pas intéressé aux véhicules électriques en 2011 !

PSA : une entrée en piste rapide
Le groupe PSA doit en partie sa domination à son entrée rapide sur le marché dès 2010. Il avait d'ailleurs fourni 27% du tout petit marché des VP électriques en 2010 (50 des 184 immatriculations au total), à égalité avec la Mini électrique (groupe allemand BMW) et juste devant la Smart Fortwo (18,5% - groupe allemand Daimler). La iOn et la C-Zero avaient attaqué les routes de l'Hexagone avant les véhicules électriques des français Bolloré, Renault, Mia ou du japonais Nissan, selon les données de CCFA.
Le CCFA ne communique par les chiffres sur le segment des véhicules utilitaires électriques, où PSA propose le Peugeot Partner Origin et le Citroën Berlingo First, tous deux électrifiés par le monégasque Venturi. Le constructeur automobile annonce de son côté avoir commercialisé 4 000 véhicules électriques (particuliers et utilitaires) depuis son entrée sur le marché fin 2010. Il revendique ainsi une part de marché de 30% au niveau européen sur la base des données de l'organisation AAA (Association auxiliaire de l'automobile). PSA annonce aussi 6 000 véhicules en commandes.

Pas de décollage fort attendu en 2012
Parties de zéro en 2010, émergentes en 2011, les ventes de véhicules électriques continueront probablement à croître en 2012, mais le marché ne donne pas pour l'instant de signe de décollage rapide. Si le PDG de Renault Carlos Ghosn promettait il y a quelques mois une part de marché du véhicule zéro émission de 10% à l'horizon 2020, l'optimiste est désormais plus mesuré. Le nouveau numéro deux du groupe, Carlos Tavares, a indiqué en décembre dernier s'attendre à une année 2012 difficile sur l'électrique en raison du contexte général très morose.
Pour l'instant, seul le marché du B2B tire le secteur, là où PSA réalise 90% des ses ventes en Europe (grands comptes, administrations et collectivités locales) et environ 98% en France. Le groupe cite quelques clients : General Electric, Deutsche Bahn, SNCF, Kone, Airbus, EDF, GDF Suez, Allianz, Europcar... À noter que Peugeot livrera dans les prochains mois 3 074 iOn, suite à l'appel d'offres remporté auprès de l'Ugap à l'automne 2011.

La concurrence accélère
Si l'alliance Renault-Nissan n'a vendu que 479 véhicules (396 Renault Fluence et 83 Nissan Leaf) en 2011, le groupe accélérera cette année avec la livraison prévue de 15 637 utilitaires électriques Renault Kangoo dans le cadre des marchés de l'Ugap. La gamme électrique de Renault vient tout juste d'arriver en catalogue et la Zoé comme la Twizy ne sont attendues que courant 2012. De son côté, Bolloré devrait continuer à immatriculer des Bluecar pour le service d'autopartage Autolib' (3.000 unités attendues fin 2012, contre 200 à 300 fin 2011), de quoi booster ses ventes.
Soulignons également la bonne santé commerciale de la Mia électrique, véhicule sous pavillon allemand, avec 249 ventes l'année dernière. Think, constructeur immortel, a écoulé 110 unités de son véhicule City dans l'Hexagone sur la même période, pendant que Smart vendait 52 Smart Fortwo et le japonais Mitsubishi 42 i-Miev. L'américain Tesla a mis sur les routes seulement 9 exemplaires de son véhicule haut de gamme Roadster, soit deux de moins qu'en 2010.

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(*) Ne sont pas pris en compte ici les véhicules utilitaires électriques. En la matière, la PME française Goupil Industrie, avalée par l'américain Polaris en novembre dernier, est particulièrement active sur ce segment et avait dominé le marché 2010. En 2011, le groupe a vendu par exemple 345 unités de son véhicule électrique Goupil G3. Par ailleurs, les chiffres du CCFA sont basés sur les données de l'organisation AAA (Association auxiliaire de l'automobile).
 

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