Les essais cliniques disséqués après le choc du Vioxx

Les laboratoires pharmaceutiques publient régulièrement les résultats des études cliniques en cours sur leurs futurs médicaments. Ce genre d'information, attendu avec impatience par le monde scientifique, l'est aussi par la communauté financière et médiatique. Il y va de l'intérêt thérapeutique du médicament lorsque celui-ci arrivera sur le marché et, par conséquent, de la création de valeur pour l'actionnaire. Ces résultats d'essais cliniques recelaient, jusqu'à récemment, de bonnes nouvelles et parfois des déceptions. Bon an mal an, les laboratoires découvraient puis fabriquaient et commercialisaient leurs nouveaux médicaments, les agences de santé surveillaient ces produits avant leur mise en vente sans ostracisme particulier, et les médias en rendaient compte sans se poser trop de questions. Mais depuis le spectaculaire retrait du marché de l'anti-inflammatoire Vioxx de l'américain Merck, le 30 septembre dernier, qui a semé la panique sur le secteur à la Bourse, la donne a changé. Les labos publient maintenant les résultats de leurs études cliniques, même lorsqu'ils sont mauvais. Et la communauté financière et médiatique se jette désormais sur ces fameux résultats cliniques avec un féroce appétit. On l'a ainsi vu hier avec le cas Schering. Acteurs et observateurs du secteur appliquent désormais avec zèle le fameux principe de précaution. Pascale Mollo
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