Le second tour opposera le 24 février les deux candidats arrivés en tête au coude à coude, tous deux partisans de la réunification, le libéral indépendant Ioannis Kassoulides (33,5 % des voix), soutenu par les conservateurs, et le communiste Demetris Christofias (33,3 %). Le nationaliste Tassos Papadopoulos n'a obtenu que 31,8 % des voix. En 2004, juste avant l'adhésion de Chypre à l'Union européenne, il avait mené une campagne acharnée pour le rejet par les Chypriotes grecs d'un plan des Nations unies visant à réunifier l'île. En revanche, les Chypriotes turcs avaient voté pour le plan de réunification.SORTIR DE L'IMPASSE INTERCOMMUNAUTAIRELa Commission européenne qui avait mené campagne pour l'adoption du plan onusien par les deux communautés de Chypre souffle. " Le message de ce premier tour est clair, les deux tiers des Chypriotes grecs ont voté pour des candidats clairement favorables à la réunification ", observe un diplomate à Bruxelles. Dès l'annonce des résultats du premier tour, Ioannis Kassoulides a déclaré que, s'il était élu dimanche prochain, il allait décrocher son téléphone tout de suite et s'inviterait chez Mehmet Ali Talat, le dirigeant de l'entité chypriote turque du Nord de l'île. " Le temps est venu de dépasser tout ce qui a divisé le peuple sur la question chypriote ces dernières années ", a-t-il insisté. " Le temps est compté " face à " l'impasse " dans le dialogue intercommunautaire, a pour sa part estimé Demetris Christofias.Chypre est divisée depuis l'invasion turque de 1974, elle-même déclenchée par une tentative de coup de force des nationalistes Chypriotes grecs, soutenus par la junte militaire grecque à Athènes à l'époque, pour annexer l'île à la Grèce.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:51

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