Concurrence fiscale entre la droite et la gauche espagnoles

Au fait que le premier promet de créer, durant la prochaine législature, 2 millions d'emplois nouveaux et 300.000 places supplémentaires dans les crèches publiques, tandis que le second en annonce respectivement 2,2 millions et 400.000.Une boutade ? À peine. Distinguer les promesses électorales du gouvernement sortant du PSOE de celles du Parti populaire (PP), en vue des législatives du 9 mars, se révèle des plus ardus. D'autant que les engagements que tous deux ont égrenés ces derniers jours tournent autour du même axe : la réduction d'impôts. Le président du PP, Mariano Rajoy, avait ouvert le feu en promettant de porter à 16.000 euros l'abattement à la base pour l'impôt sur le revenu. Le socialiste, José Luis Rodríguez Zapatero, soudain converti en émule de George Bush, a répliqué en promettant que s'il gagnait les élections, tous les salariés et pensionnés assujettis à ce même impôt recevraient une restitution de 400 euros, allouée sous forme d'allégement aux prélèvements fiscaux du second semestre de 2008.PSOE et PP, en sus, annoncent la suppression de l'impôt sur le patrimoine. Le second veut aussi éliminer l'impôt sur les successions et les donations, le premier l'alléger avec un abattement de 60.000 euros. Les conservateurs entendent abaisser de 5 points le taux de l'impôt sur les sociétés, les socialistes veulent, sans autre précision, le réduire.MECONTENTEMENT" À ce train-là, ils vont finir par mettre en gage le rosaire de leur grand-mère ! " observait, sarcastique, le leader de la Gauche unie (ex-communiste). Il n'est pas le seul à exprimer son mécontentement. Les leaders du syndicat socialiste UGT se sont étonné que, dans un pays où les dépenses sociales restent inférieures de 7 points à la moyenne de la zone euro, la campagne se convertisse de la sorte en simple vente aux enchères fiscale. Car si le PSOE, contrairement au PP, a inclus dans son programme quelques promesses de caractère social, comme une forte hausse du salaire minimum, c'est visiblement le " moins d'impôts " qui constitue sa véritable priorité.
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