Le Fonds mondial de lutte contre le sida à la diète

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme va recevoir aujourd'hui, un soutien très médiatique?: à l'occasion de la 20e journée de lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy va devenir son ambassadrice. Créée en 2002, l'organisation, basée à Genève, joue un rôle phare dans la lutte contre le sida. Selon son directeur exécutif, Michel Kazatchkine, sur les 3,5 millions de malades atteints du virus et recevant un traitement, près de 2 millions sont pris en charge par le Fonds mondial, soit une progression de 43 % depuis un an. « Depuis six ans, nous avons engagé plus de 14 milliards de dollars dans 140 pays », explique le professeur français. L'organisation apporte aujourd'hui un quart des financements disponibles pour la lutte contre le sida. Des chiffres qui ne suffisent pas à rassurer les ONG?: elles viennent de tirer la sonnette d'alarme, en dénonçant des coupes budgétaires décidées à l'occasion du dernier conseil d'administration du Fonds mondial, qui s'est tenu à New Delhi le 8 novembre. « Les pays du Sud vont devoir revoir leur budget de 10 % à la baisse sur les 2 prochaines années, puis de 25 % sur les 3 suivantes, ce qui va impliquer de devoir faire des choix cruciaux », déplore Floriane Cutler, directrice de la communication de l'association Aides. Même inquiétude de la part de Khalil Elouardighi, présent à la réunion de New Delhi. « Du fait de la crise financière, les administrateurs du fonds, États-Unis en tête, ont réclamé des économies », témoigne ce responsable du plaidoyer du collectif « Plus ».lourd engagement Embarrassé, le Fonds mondial qualifie les informations des ONG « d'inexactes », préférant mettre en avant le montant record des nouvelles subventions approuvées (2,75 milliards de dollars) qu'il s'apprête à financer. Au passage, il cite le rôle primordial de la France, premier contributeur européen avec un budget annuel de 300 millions d'euros et deuxième donateur mondial. Pourtant, Paris traîne aussi des pieds pour payer. Déjà en 2008, la subvention tricolore à l'institution a été rabotée de 20 millions d'euros. Pour 2009, il est prévu qu'elle repasse à 300 millions d'euros, mais la France a bien du mal à desserrer les cordons de sa bourse. Selon les données datées du 21 octobre 2008, elle n'avait décaissé au titre de l'année 2008 que 193 millions de dollars, soit moins de la moitié de son engagement annuel. Et ce, alors que les autres pays ont déjà pour la plupart réglé l'ensemble de leurs contributions. Éric Chol n++BSD ++PasSupprimerBalise ++BSF ++
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