Les primes à la casse amortissent la crise. Mais elles n'ont pas empêché le marché automobile français de chuter lourdement en février. Les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 13,1 % en données brutes et de 8,8 % à nombre de jours ouvrables comparables. Mais il est vrai que février 2008, mois de référence, n'était pas mauvais. En cumul sur deux mois, la baisse atteint 10,6 % (en données brutes).Dans ce contexte, Peugeot a beaucoup souffert, avec un plongeon de près de 20 % le mois dernier, dû à l'absence de nouveautés. Renault limite en revanche la casse, en baissant dans les mêmes proportions que le marché. La multiplicité de ses petits modèles (Clio II et III, Clio break, Twingo, Modus, Grand Modus) finit par faire de l'effet, même si ces véhicules se chevauchent et se concurrencent entre eux. Citroën sauve la mise, aiguillonné par son image de plus en plus porteuse. Au total, les marques françaises occupaient 55,5 % du marché hexagonal en février. Un rebond par rapport à janvier où Renault, Peugeot et Citroën ne s'octroyaient que la moitié des ventes.lourdes remisesParmi les étrangers, Fiat et Ford se comportent honorablement, grâce à leurs petits véhicules (Fiat 500, Ford Fiesta et Ka). Mercedes et GM France sont ceux qui plongent le plus.Même s'il débute médiocrement l'année, le marché français pourrait toutefois ne pas être si mauvais que cela sur l'année et même approcher des volumes de l'an dernier, selon les constructeurs. Grâce aux bonus et primes à la casse. Mais l'addition sera lourde pour les marques. Car, « si les ventes en volumes sont tirées par les aides gouvernementales, le chiffre d'affaires, lui, dégringole. Les remises sont en effet plus importantes que l'an dernier. Nous faisons 3.500 euros sur un (monospace) C Max, contre 2.500 l'an dernier », reconnaît-on ainsi chez Ford. Et la polarisation sur les petits véhicules aggrave la situation. Ford engrange ainsi des « commandes élevées sur sa petite Ka, dont 50 % sont vendues en version de base ». Mais les ventes de familiales Mondeo sont « tombées à 550-600 par mois, contre 800 à 850 il y a un an ».

latribune.fr

14 Mars 2009, 1:27

Partager :