Les destructions d'emplois s'intensifient aux États-Unis

conjonctureLe plan de relance de l'administration Obama tarde à stimuler un marché américain de l'emploi très déprimé. En juin, le taux du chômage est passé de 9,4 % à 9,5 %, l'économie américaine détruisant 467.000 emplois. La statistique, mal accueillie hier à Wall Street, qui tablait sur 365.000 destructions, porte à 6,5 millions les postes supprimés par la première économie mondiale depuis son entrée en récession en décembre 2007. « Les créations d'emplois des neuf dernières années ont été effacées alors que 12,5 millions de personnes ont rejoint la population active », s'alarme Heidi Shierholz, conjoncturiste auprès de l'Institut des politiques économiques (EPI), à Washington.Les milieux d'affaires anticipent la fin de la récession en 2009 mais sont sans illusion pour l'emploi. Le chômage « demeurera terriblement élevé pour plusieurs années », prévient Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale de San Francisco. Alors qu'en juin les services et l'industrie ont respectivement détruit 244.000 et 136.000 postes, des plans de licenciements prendront effet d'ici à la fin de l'année, notamment chez General Motors et Kimberly-Clark.« l'état d'urgence » Dans un contexte où 14,7 millions d'Américains sont au chômage ? sans compter les 6,4 millions de personnes exclues des statistiques officielles mais cherchant un emploi ?, les entreprises craignent pour la consommation, responsable de 70 % du produit intérieur brut du pays. En Californie, où « l'état d'urgence budgétaire » a de nouveau été décrété, les fonctionnaires devront renoncer à une troisième journée de leur salaire mensuel. Éric Chalmet, à New York
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