Ce que les autres font pour leur économie

La « social card » italienne pour les pauvresPour donner un coup de pouce aux ménages italiens les plus pauvres, le cabinet de Silvio Berlusconi a inventé une « carte d'achats », baptisée « social card ». Gratuite, cette carte sera créditée de 40 euros par mois, avec effet rétroactif à partir d'octobre dernier (soit 120 euros d'ici à la fin 2008). En 2009, la carte sera « rechargée » par l'État, « selon les financements disponibles », se contente d'indiquer le ministère italien des Finances. Avec cette carte, les bénéficiaires ? les plus de 65 ans et les jeunes parents, aux revenus annuels inférieurs à 6.000 euros, soit au total 1,3 million des ménages ? pourront payer leurs achats dans les commerces disposant d'un terminal de paiement Mastercard (gérant les cartes) et à la Poste (pour payer les factures de gaz et d'électricité notamment). Son coût?? Environ 450 millions d'euros par an.Frank Paul Weber, à MilanBaisse de la TVA?: rapide, mais peu efficaceLes publicités le clament partout dans les rues de Londres?: « baisse de la TVA incluse dans les prix ». Cette réduction (de 17,5 % à 15 %) est entrée en vigueur lundi. La mesure, qui restera en vigueur jusqu'à fin 2009, va coûter 12,5 milliards de livres (14,6 milliards d'euros). Mais son efficacité est loin d'être démontrée. Alors que les magasins se battent à coups de réductions de 20 %, les deux petits points de rabais peuvent sembler maigres. De plus, les aides fiscales sont vraiment efficaces si elles visent les ménages les plus pauvres, qui dépensent l'intégralité de l'argent supplémentaire qu'ils ont. « L'effet multiplicateur de la baisse de la TVA devrait être proche de zéro », estime Simon Ward, économiste à New Star.Éric Albert, à LondresLa remise de chèques n'a pas empêché la récession Le plan de relance fiscal lancé au printemps aux États-Unis n'a pas tenu ses promesses. D'un montant de 168 milliards de dollars, ce programme destiné à soutenir la consommation devait se montrer « assez vigoureux pour agir sur l'économie et assez simple pour être compris de tous », avait indiqué George W. Bush. Les remises d'impôts aux ménages, sous forme de chèques d'un montant maximal de 1.200 dollars pour les couples et de 600 dollars pour les célibataires, constituaient sa pièce maîtresse. Mais les Américains ont surtout employé cet argent pour diminuer leur endettement. Malgré ce plan, les États-Unis sont entrés en récession depuis décembre 2007, selon le Bureau national des études économiques.Éric Chalmet, à New YorkLe salut à travers les mairiesDu total de 11 milliards que prévoit le plan de relance espagnol, la tranche la plus importante, 8 milliards, sera constituée par un fonds destiné à stimuler l'investissement public au niveau municipal?: réhabilitation d'immeubles, équipements collectifs (crèches, bibliothèques), routes et infrastructures locales, etc. Les fonds seront répartis entre les municipalités en fonction de la population administrée, et les projets aspirant à en bénéficier devront être présentés entre le 11 janvier et le 13 avril prochains (aucun ne pourra toutefois dépasser le montant de 5 millions d'euros). Pour justifier ce pari, le gouvernement fait valoir que c'est au niveau municipal que la mise en ?uvre de travaux publics est la plus immédiate. C'est aussi ce niveau qui assure le mieux, ajoute-t-on, l'embauche des travailleurs de la construction que la crise a condamnés au chômage.Thierry Maliniak, à Madrid+BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++
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