La Bourse de Zurich enquête sur Swiss Re

Une nouvelle pierre vient de tomber dans le jardin de Swiss Re. Le réassureur fait l'objet d'une enquête de la Bourse suisse pour « violation éventuelle » du règlement de cotation et de la directive concernant la « publicité événementielle ». La Six Swiss Exchange cherche à déterminer si les informations délivrées en juillet 2008 à des investisseurs et des journalistes concernant « les expositions aux risques » de Swiss Re ont respecté les obligations. Celles-ci s'appliquent notamment aux horaires de communication (avant l'ouverture ou après la fermeture des marchés) et la nature de la diffusion (à tout le marché en même temps). Ces contraintes concernent aussi bien les informations chiffrées que le départ d'un dirigeant. L'annonce de cette enquête, dont le terme n'est pas précisé, tombe mal pour Swiss Re. Elle vient alimenter l'inquiétude alors que le titre de la compagnie a déjà plongé de plus de 40 % depuis le début de l'année, soit environ 8 milliards de francs suisses (5,4 milliards d'euros) de capitalisation. analystes hésitantsLa perte de valeur est trois fois supérieure à celle du secteur européen de l'assurance et cinq fois supérieure à celle de son concurrent Munich Re. La crainte de nouvelles dépréciations d'actifs massives, alors que Swiss Re en a passé pour 3 milliards de francs suisses l'an dernier, contribue à la baisse du titre. À quelques jours de la publication des résultats annuels le 19 février, les analystes hésitent sur les mesures que devrait prendre le groupe. Quelques-uns préconisent une augmentation de capital. Plus radicale, une étude du Crédit Suisse estime que le réassureur suisse aurait besoin de l'aide de l'État. Selon cette analyse, Swiss Re devrait vendre une partie de ses « titres toxiques » à la Banque nationale suisse et obtenir de l'argent frais sous la forme d'un emprunt convertible obligatoire de 2 milliards. Le virage de la compagnie suisse vers un modèle de banque d'investissement, pris sous l'impulsion du directeur général Jacques Aigrain, est en tout cas remis en question. S. So.
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