Crédit Agricole SA affirme sa solidité financière

C'était le dernier résultat attendu des six groupes bancaires français. Crédit Agricolegricole SA a annoncé hier un profit net de 1 milliard d'euros, quatre fois moins qu'un an plus tôt. Outre les effets de la crise, particulièrement sur les trois premiers trimestres de l'année, ce résultat pâtit d'une perte de 616 millions de la filiale grecque Emporiki (voir ci-contre). Il bénéficie néanmoins à hauteur de 498 millions d'euros d'un amendement comptable ayant permis de reclasser 12 milliards d'euros d'actifs. En incluant l'ensemble des caisses régionales (dont la contribution au résultat de Casa ne représente que 25 % de leur bénéfice), le groupe a réalisé un bénéfice de 2,4 milliards, contre 6 milliards un an plus tôt.Sur le quatrième trimestre, la banque a affiché une perte de 309 millions d'euros quand le consensus des analystes tablait sur 19 millions. Mais Emporiki et la hausse du coût du risque chez Calyon (698 millions d'euros) sont passés par là. Sur le trimestre, la banque de financement et d'investissement a affiché une perte nette de 47 millions.Globalement, l'année a été marquée par une hausse du coût du risque de près de 67 % pour atteindre 85 points de base (66 chez Société Généralecute; Générale et 105 chez BNP Paribas). Par ailleurs, la Banque verte fait partie des trois banques (avec BNP Paribas et Crédit Mutuel CIC) à avoir réduit ses frais généraux l'an dernier (? 0,7 %), avec une accentuation en fin d'année (? 5,7 %).Activités soutenuesS'agissant des métiers, l'activité commerciale de la banque de détail en France résiste dans les banques commerciales et affiche une nouvelle fois une performance supérieure pour LCL. Les services financiers spécialisés montrent une activité commerciale soutenue mais souffrent de l'évolution du coût du risque. Quant à la gestion d'actifs, les encours sous gestion sont en baisse de 68 milliards (un tiers de décollecte et deux tiers d'effet marché), mais l'activité affiche le plus bas coefficient d'exploitation de la place (à 48 %, contre 65 à 75 % chez les autres).Alors que la crise met à mal la solidité des banques depuis des mois, Georges Pauget estimé que la banque qu'il dirige est « l'une des plus solides en Europe ». Avec des capitaux propres de 42 milliards d'euros, un ratio « tier one » de 9,1 % et un « core tier one » de 8 %, la banque s'est dite à l'abri de tout besoin de financement de l'État, estimant qu'avec « un coût de 8,3 %, ce n'est pas une aide, c'est un appui ». Après les grandes man?uvres (augmentation de capital, réduction du profil de risque de Calyon), le dirigeant estime gérer « le groupe en période de crise avec la volonté d'être man?uvrant ».
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