Malgré une importante perte Aviva se déclare solide

L'assureur britannique Aviva a été sérieusement secoué en Bourse hier, perdant 33,4 %, sa plus forte baisse en vingt et un ans. La chute fait suite à la publication d'une perte avant impôts pour 2008 de 1,3 milliard de livres (1,4 milliard d'euros). Cela a provoqué des doutes sur la solidité de son capital.Aviva réplique qu'il dispose d'un surplus de capital de 2 milliards de livres (2,2 milliards d'euros). D'après ses propres calculs, si le marché actions perdait 40 % cette année, le surplus d'Aviva resterait de 1,2 milliard. « Et encore ne s'agit-il que du surplus, précise Andrew Moss, son directeur général. Au total, notre capital est de 13 milliards de livres. Notre position est donc solide. » Affichant sa confiance, Aviva a d'ailleurs décidé de maintenir le paiement de son dividende cette année.L'assureur rappelle que sa perte est avant tout comptable, due principalement à la chute des marchés qui l'oblige à évaluer ses actifs à la baisse, passant deux provisions pour un total de 2,4 milliards de livres (2,7 milliards d'euros) pour ses activités d'investissement. Mais une grande partie des pertes n'est pas concrétisée et l'assureur affirme qu'il n'a aucune raison d'être forcé à vendre ses actifs alors que le marché est au plus bas. Aviva souligne aussi que son bénéfice opérationnel reste très solide, en hausse de 4 %, à 2,3 milliards de livres (2,6 milliards d'euros), en grande partie grâce à ses produits d'assurance dommages.« fuite sur les actions »Dès lors, comment expliquer la réaction très négative du marché ? « Il y a depuis quelques semaines une fuite « a bear run » sur les actions des assureurs, et nous ne pensons pas que le prix de l'action reflète la valeur d'Aviva », estime Philip Scott, le directeur financier.Les analystes eux-mêmes sont dans l'ensemble plutôt positifs face aux résultats de l'assureur. Crédit Agricolegricole Cheuvreux parle d'une « forte résistance » de ses revenus, tandis que Keefe, Bruyette & Woods souligne que son surplus de capital le « renforce dans sa confiance d'un futur dividende ». Hier, l'incertitude généralisée des marchés aura eu raison de ces arguments.
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