Les ministres de François Fillon sont pris dans la Toile

ternet« C'est que j'avais oublié l'iPhone dans la voiture. Je ne peux pas twitter depuis le Samsung sécurisé de Matignon. » Nathalie Kosciusko-Morizet s'adresse ainsi à l'un de ses correspondants sur son compte Twitter, la plate-forme de microblogging à la mode. La secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique est au sein du gouvernement la « reine » de la Toile si l'on en croit l'agence Human to Human. Ce cabinet a établi, à la date du 30 juin, un panorama de la présence des ministres du gouvernement Fillon sur Internet. Résultat : sur 38 ministres et secrétaires d'État, 31 sont actifs sur au moins un média social (blog, Facebook, Dailymotion, Youtube, Wat ou Twitter). Human to Human a dressé un classement des ministres les plus « netophiles ».Sur la plus haute marche du podium figure donc Nathalie Kosciusko-Morizet, plus connue sur le Web sous l'acronyme NKM. Elle devance Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi et Benoist Apparu, le tout nouveau secrétaire d'État au Logement. Pour établir ce palmarès, Human to Human a mêlé critères quantitatifs (activité sur plusieurs médias sociaux, nombre de billets ou de vidéos postés, popularité mesurée par le nombre de fans, etc.) et éléments qualitatifs. « NKM ne se borne pas à faire de ces réseaux sociaux un outil de communication politique », explique Jérôme Delaveau, président de l'agence. Que ce soit sur Facebook ou sur son compte Twitter, la secrétaire d'État jongle entre informations sur ses goûts, ses positions politiques et même ses déclarations très privées, comme l'annonce de sa maternité sur Facebook.Un profil humainLaurent Wauquiez, qui avait, vendredi, 4.987 amis sur Facebook, tente lui aussi d'humaniser sa fonction en promettant sur son blog la création d'une nouvelle rubrique « LW off » ou en expliquant longuement aux internautes pourquoi? il porte une parka rouge. Mais la majorité des membres du gouvernement continue à utiliser le Web dans une « logique d'occupation, privilégiant le push d'information », regrette Jérôme Delaveau. C'est ainsi le cas de Benoist Apparu, qui démultiplie les supports sans laisser de place à l'échange. La page Facebook d'Éric Woerth apparaît comme un simple relais de son activité politique ou ministérielle. À noter que sur les 7 ministres absents des médias sociaux, il y a deux entrants : Henri de Raincourt et Michel Mercier. Peu populaires, ils pourraient être tentés de se connecter pour combler ce déficit de reconnaissance. Anne Eveno
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