Pour remplacer Gérard Rameix, son secrétaire général désireux de retrouver sa liberté après onze ans et demi de bons et loyaux services à la surveillance des marchés financiers français, Jean-Pierre Jouyet, le nouveau président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), pourrait faire appel à Thierry Franck selon le quotidien « Le Monde ». Une information que, dans l'entourage de M. Jouyet, on se refusait hier à confirmer ou infirmer et que l'intéressé ne souhaitait pas commenter. Il n'empêche ! L'actuel chef du service financement de l'économie à la Direction générale du Trésor et de la politique économique est considéré comme un proche de M. Jouyet à qui il doit, pour une part, le poste qu'il occupe aujourd'hui aux côtés de Xavier Musca.Au tandem Michel Prada (remplacé par M. Jouyet le 15 décembre dernier) et Gérard Rameix, véritable « acteur de la transformation de l'institution » avec l'adoption en 2003 de la loi de sécurité financière qui a donné naissance à l'AMF après fusion de la COB et du CMF, un nouvel attelage paraît donc prêt à prendre le relais. Ce changement radical interviendrait certes en pleine crise financière et alors que l'AMF doit en gérer un nouvel épisode délicat avec les retombées en France du scandale Madoff, mais il peut à son tour révéler une réelle efficience : à Bercy Thierry Franck a suivi de près les questions de régulation et le mariage d'Euronext avec le Nyse.rude succession« J'ai dit à Jean-Pierre Jouyet que je trouvais logique qu'il constitue un binôme avec un secrétaire général de son choix », nous confiait mardi soir Gérard Rameix en confirmant son départ prochain. La tâche de son successeur s'annonce rude. Gérard Rameix va laisser à la place de Paris le souvenir d'un homme courageux et compétent. Si d'aucuns l'ont, sans doute à tort, soupçonné de complaisance dans le traitement de dossier délicat comme Rhodia, la Place lui reconnaît volontiers un vrai mérite dans l'exercice du rôle très exposé que lui avait confié Michel Prada. Ce dernier pour se consacrer au rayonnement international de l'AMF et à une coopération active au sein des instances de régulation européenne et mondiale l'a laissé seul gendarmer les contrevenants des marchés et de l'épargne dans l'Hexagone. B. S.

latribune.fr

19 Jan 2009, 1:33

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