L'or est à nouveau à son plus haut historique, notamment en euros. Peut-il se maintenir longtemps à ce niveau ?Le métal jaune bénéficie d'un contexte marqué par une forte incertitude. Sa dynamique haussière est très corrélée à la crise financière et aux difficultés des banques. Et tant que les doutes ne seront pas totalement dissipés sur ce secteur, les cours progresseront. L'or n'est pas à proprement parler une matière première comme les autres. Quelles que soient la zone géographique et la période de l'histoire ? il est le dernier moyen de paiement reconnu et admis. Et l'on voit bien aujourd'hui que même les obligations d'État ? pas de tous les États, mais certains ? sont discutées.Comment s'opèrent les achats ?La demande se porte surtout sur l'or physique. On note des achats importants de la part d'investisseurs tant institutionnels que privés sur des produits indexés sur l'or physique comme les ETN qui offrent une exposition instantanée à l'évolution des cours des matières premières. Certains de ces produits sont à la tête de plusieurs centaines de tonnes d'or.Et les pièces ?En France, il y a évidemment les napoléons et le Gold-Eagle pour les Américains. Il y a aussi la barre et le lingot. Mais cela veut dire détenir de l'or chez soi?Où en sont les cours des autres matières premières ?On observe depuis la fin de l'année 2008 une stabilisation des cours des commodités. Que ce soit ceux des métaux industriels, des matières premières agricoles ou même ceux du pétrole qui oscillent autour de 40 dollars. Tout se passe comme si les marchés interprétaient que le degré du ralentissement économique ne donnait pas de signes d'accélération. Si les matières premières décrochaient, cela voudrait dire que nous passerions d'un stade de récession à un stade de dépression. Ce n'est pas notre scénario. Nous pensons que l'économie commencera à redécoller d'ici à la fin 2009 début 2010. D'ailleurs nos prévisions moyennes pour les cours du pétrole s'établissent à 51 dollars le baril en 2009 et 75 dollars en 2010.propos recueillis par J.-P. G. Frédéric Lasserre, Société générale Frédéric Lasserre, directeur de la recherche matières premières chez SG CIB.
« Les achats se portent sur la détention physique »
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