Ipsen mise sur la R&D pour doper sa croissance

cite>Ipsen va devoir patienter encore un peu avant de concurrencer le célèbre antirides Botox de l'américain Allergan. Le laboratoire français vient en effet de subir un revers en se voyant notifier coup sur coup par les autorités américaines (FDA) le report de l'approbation de deux produits : le Dysport ? fin décembre ?, l'indication médicale de la toxine botulique, contre le torticolis spasmodique, et hier le Reloxin, son indication esthétique. Ces molécules sont centrales dans la stratégie du groupe, qui s'enorgueillit de pouvoir investir le marché du Botox, estimé mondialement à 1,4 milliard de dollars par an (lire encadré).La FDA, indique Ipsen, a demandé des précisions sur les dossiers soumis. Les dirigeants se veulent cependant confiants : « Pour le Dysport, nous n'avons pas reçu de demande concernant des questions d'efficacité clinique ni sur la qualité du produit. Cela ne remet pas en cause notre date prévue de lancement », rassure Jean-Luc Bélingard. Celle-ci n'a pas été communiquée par Ipsen mais est attendue autour de la mi-2009. Les craintes semblent également faibles sur le Reloxin, qui doit être commercialisé outre-Atlantique via un partenaire local, Medicis.De fait, Ipsen mise plus que jamais sur la recherche et développement (R&D). Le « pipeline » (portefeuille de médicaments en développement) du laboratoire, qui doit être présenté en détail ce matin, « est très équilibré, avec cinq produits en attente d'approbation en Europe et aux États-Unis et quatre nouvelles molécules en phases II et III de développement » (les plus avancées), explique à « La Tribune » son président Jean-Luc Bélingard.une cibleLe groupe, qui fait figure de poids moyen dans le secteur avec un chiffre d'affaires attendu autour de 1 milliard d'euros pour 2008, est peu exposé aux génériques. « Nous n'attendons pas de perte de brevets dans les années à venir hormis celui de Decapeptyl 3 mois [cancer de la prostate, Ndlr] en 2010, qui sera remplacé la même année par une nouvelle forme de ce produit, Decapeptyl 6 mois. »De là à voir en Ipsen une cible pour les grands laboratoires en panne de relais de croissance, il n'y a qu'un pas? que les dirigeants se refusent à franchir, rappelant que le capital est détenu à 73 % par la famille fondatrice, les Beaufour. « Le groupe n'est pas à vendre ; le soutien d'un actionnaire majoritaire nous permet au contraire de conforter nos investissements de R&D (20 % du chiffre d'affaires). Nous allons même tripler le nombre d'études cliniques en 2009 », précise Jean-Luc Bélingard.
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