Les salariés des Caisses d'Épargne s'inquiètent pour leurs emplois

Les Écureuil ont le blues. Humiliés par la perte historique essuyée l'an dernier, et désorientés par le rapprochement engagé avec les Banques Populaires, les employés des Caisses d'Épargne sont, en outre, confrontés à des suppressions de postes décidées l'an dernier dans le cadre d'un vaste plan de réduction de coûts. Que la direction des ressources humaines du groupe avait, en février dernier, déclaré caduc... Pourtant, « ce programme de 4.500 suppressions d'emplois nettes continue en fait à se dérouler dans le réseau », dénonce Patrick Saurin, du syndicat SUD. De fait, des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) sont en phase de consultation du personnel en Normandie, Bretagne-Pays de la Loire et Auvergne-Limousin, et un autre serait en préparation dans la caisse Nord France Europe.fusion et « Optimisation »Ainsi, en Île-de-France, la fusion de trois caisses régionales, achevée l'an dernier, s'accompagne d'un PSE qui ne dit pas son nom. Comme l'écrivait hier « L'Agefi », le projet « Optimisation » prévoit 374 suppressions de postes d'ici à 2012, « au mépris des engagements pris par la direction avant le lancement de la fusion », souligne Patrick Saurin.En outre, les salariés craignent que les plans de départs volontaires, dont un de 200 personnes à la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne (CNCE), ne suscitent pas assez de candidats. « Malgré le petit coup de pouce accordé par la nouvelle direction fin mars, les conditions sont pratiquement deux fois moins généreuses que chez Natixis », s'indigne Bruno Aguirre, secrétaire général Force ouvrière du groupe. La direction offre par ailleurs des primes aux employés administratifs pour qu'ils se reconvertissent dans le « front office », dans l'espoir d'atteindre son objectif de quatre commerciaux pour un administratif. « Quitte à faire pression sur les récalcitrants en menaçant de les envoyer loin de chez eux », souffle un syndicaliste.Mais c'est la menace de plans sociaux éventuels, dont la rumeur circule déjà au siège, qui inquiète le plus les Écureuil. « Nous attendons la présentation du projet industriel pour en savoir plus sur les mutualisations prévues, donc sur les menaces sur l'emploi », avertit Claude Bertrand, délégué national CFDT. Des craintes qui se doublent d'inquiétudes sur le statut social des Écureuil, très favorable, et dont le maintien apparaît, à terme, menacé, notamment dans le nouvel organe central. B. J.
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