La fusion future modifie déjà la gouvernance de Natixis

Le projet de rapprochement des organes centraux des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne n'était pas encore officiellement approuvé que l'équipe de direction de Natixis, leur filiale cotée commune, s'en trouvait déjà modifiée. Julien Carmona, membre du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne (CNCE), va entrer au directoire de la banque de gros, a indiqué hier à La Tribune une source proche du dossier, confirmant l'information de l'AFP. Loin de quitter son poste actuel, Julien Carmona restera directeur exécutif en charge des finances et des risques au sein de l'Écureuil. Il occupera les mêmes fonctions chez Natixis alors que la banque dispose déjà d'un directeur financier en la personne de Jean-Pascal Beaufret. Une redistribution des rôles devrait logiquement être effectuée.Ce mouvement est un signe fort de la volonté des deux familles mutualistes de réussir leur rapprochement. Avant même d'avoir abouti, elles voient en Julien Carmona l'homme qui, en étant présent dans les deux entités, " fluidifiera les relations entre l'organe central unifié et Natixis. L'objectif est de créer une colonne finance-risques homogène et cohérente ", explique une source proche du dossier.L'intéressé a l'avantage de faire l'unanimité. " Julien Carmona a démontré son savoir-faire et sa compétence tout au long de la crise et il aura sans aucun doute un rôle éminent dans l'organisation qui découlera du rapprochement des Caisses d'Épargne et des Banques Populaire ", affirme cette source. Avant d'entrer en 2007 au directoire de la CNCE, il a croisé à la Banque Française du Commerce Extérieur (BFCE) l'actuel directeur général de Natixis, Dominique Ferrero. " Les deux hommes travaillent très bien ensemble ", souligne une source interne. L'ancien conseiller économique de Jacques Chirac est aussi apprécié de l'Élysée, dont il connaît bien les rouages.Son arrivée illustre la plus forte implication du nouvel ensemble formé par l'Écureuil et les Banques Populaires dans leur filiale Natixis. Jusqu'ici, les rapports étaient très agités entre les deux actionnaires. La création d'un actionnaire unique provoquera vraisemblablement un déplacement des jeux de pouvoir directement chez Natixis. Logiquement, les interrogations se portent une fois de plus sur l'avenir de Dominique Ferrero.
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