L'État à la rescousse de la Bourse  ?

chronique des marchésRien ne semble pouvoir enrayer la chute de la Bourse. L'indice CAC 40 est tombé hier sous le seuil des 2.500 points. « Plutôt que d'imaginer des plans de soutien à l'économie, il pourrait être judicieux que l'État français procède tout simplement à des achats d'actions », imaginent les stratèges de Montségur Finance. Et d'insister : « Soutenir les marchés d'actions engendre un cercle vertueux : cela revalorise les bilans des banques et des groupes d'assurances et favorise les fusions et acquisitions. Le Japon annonce considérer sérieusement cette option. Suivons son exemple. »De fait, fin février, le ministre japonais des Finances avait déclaré envisager des achats d'actions afin de revigorer la Bourse de Tokyo, comme le Japon l'avait fait dans les années 1960 et au cours des années 1990. Mais l'État français intervient d'ores et déjà sur le marché parisien ! Et ce, via le FSI (Fonds stratégique d'investissement), lancé à l'automne dernier. Pas plus tard que le 26 février, le FSI a acquis sur le marché 2,35 % du capital de l'équipementier Valeo, fragilisé par la crise du secteur automobile. Reste que la stratégie du FSI ne réside pas dans des programmes d'achats d'actions massifs et généralisés. Le fonds investit dans des sociétés bien particulières, qui présentent un intérêt stratégique pour le pays, et qui risquent, compte tenu de leur faible valorisation, d'être croquées par des concurrents.Quand bien même le FSI investirait tous azimuts, ces rachats d'actions soutiendraient la Bourse durant une semaine, tout au plus, nuancent certains analystes. L'occasion, pour les investisseurs, de prendre quelques bénéfices, ce qui entraînerait une nouvelle baisse des cours. En outre, cette stratégie induit de nouveaux coûts pour l'État français. En a-t-il les moyens ? Certes, les rachats d'actions massifs et généralisés effectués par le Japon dans les années 1960 avaient été couronnés de succès. Mais il faut dire que le pays se trouvait à l'aube d'un formidable développement économique. Trente ans plus tard, dans les années 1990, ce type de rachats avait été sans effet sur la Bourse de Tokyo. Christine LejouxQuand bien même le Fonds stratégique d'investissement investirait tous azimuts, ces rachats d'actions soutiendraient la Bourse durant une semaine tout au plus.
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