Prudence allemande

++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++Dans la gestion de la crise financière et économique, le fossé entre l'Allemagne et la France s'est nettement creusé. Au pragmatisme prudent de Berlin s'oppose le volontarisme offensif de Paris. Outre-Rhin, on refuse de « cotiser » à un plan bancaire européen et tout autant à un plan de relance au niveau de l'Union. Pas question de mettre de l'argent fédéral pour sauver l'économie espagnole ou les banques belges ! Mais il arrive que Berlin change d'avis, sous la pression des événements. Après avoir refusé dans un premier temps de sauver les banques, le gouvernement a mis la main à la poche pour sauver deux fois la banque Hypo Real Estate. Et Angela Merkel s'est convertie à l'idée d'un plan de sauvetage bancaire? national de 500 milliards d'euros. Même chose avec les mesures conjoncturelles ponctuelles décidées en octobre et en novembre pour un montant de 32 milliards d'euros sur deux ans, qui pourraient être élargies en janvier. Cette prudence agace à Paris où l'on accuse Berlin d'immobilisme et d'entrave à la prise de décisions au niveau européen. La différence d'approche est très sensible dans les conditions posées aux banques qu'on a sauvées. En Allemagne, elles sont très strictes : interdiction des bonus et des dividendes, plafonnement des salaires, droit de regard dans la gestion. En France, elles se limitent à un engagement à accorder des crédits.
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