HSBC et Abbey profitent de la crise en Grande-Bretagne

éric Albert, correspondant à LondresLes meilleures banques britanniques profitent de la crise. Alors que la plupart d'entre elles réduisent leurs prêts, après avoir été forcées de se recapitaliser dans l'urgence, deux établissements, HSBC et Abbey, tirent leur épingle du jeu. HSBC a annoncé hier qu'elle allait augmenter de 1 milliard de livres sterling (1,2 milliard d'euros) ses prêts immobiliers en Grande-Bretagne l'année prochaine. C'est une progression de 20 % par rapport à 2008, alors même que le marché immobilier est en plein dévissage. Cela s'ajoute à l'annonce dimanche de sa hausse des prêts aux PME de 5 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) à travers le monde, dont 1,2 milliard d'euros en Grande-Bretagne.pas de prêt tous azimutsHSBC était très peu présente sur les prêts immobiliers britanniques en 2007 (4?% de parts de marché), mais elle est passée à une phase de développement très agressive cette année (15 % de parts de marché) et va continuer l'année prochaine. L'objectif est de profiter de la défaillance de ses concurrentes. HBOS en particulier, le principal prêteur hypothécaire britannique, est en cours de fusion avec Lloyds TSB et l'État vient d'injecter 12 milliards de livres (14 milliards d'euros) dans son capital. Mais HSBC précise qu'elle n'a pas l'intention d'adoucir ses critères de prêts. « Nous ne sacrifierons pas la qualité à la quantit頻, précise un porte-parole. Pas question, donc, de prêter tous azimuts pendant la crise. « Nous avons l'argent nécessaire et nous envoyons le signal que nous sommes ouverts comme d'habitude », continue le porte-parole. La décision de HSBC est également politique. Le Premier ministre, Gordon Brown, se désespère de voir les banques rechigner à prêter, alors même qu'il a débloqué des dizaines de milliards pour les sauver. HSBC joue désormais les bons élèves?: « nous avons passé à nos clients l'intégralité de la baisse des taux d'intérêt de 1 % de la banque d'Angleterre », se vante la banque.L'autre banque à profiter de la crise est Abbey, rachetée par l'espagnol Santander en 2004. Sur les neuf premiers mois de l'année, elle a augmenté ses prêts immobiliers résidentiels de 12 % et commerciaux de 32 %, même si elle réduisait dans le même temps ses prêts à la consommation. Cela porte soudain sa part de marché pour les prêts à 28 %, alors qu'elle ne représente que 10 % des comptes courants du pays. «?Cette part de marché vient du retrait de certains de nos concurrents?», expliquait Santander lors de la présentation de ses résultats fin octobre. Tout indique que la tendance devrait continuer l'année prochaine.?n ++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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