Les groupes aurifères à la peine depuis le début de l'année

Décidément les groupes aurifères font grise mine depuis le début de l'année. Et pourtant les phénomènes qui avaient pesé sur le secteur l'an dernier semblent dissipés. À commencer par un retour à la normale des cours du pétrole qui avaient flambé l'an dernier et largement pesé sur les coûts de production des mines d'or. Malgré un baril qui évolue aux alentours des 52 dollars, le secteur ne s'apprécie pas plus en Bourse aujourd'hui.Il faut dire qu'aucun élément tangible ne laisse entrevoir le soupçon d'un rebond. Le prix du métal précieux stagne depuis le début de l'année. Certes, à la fin février, les cours de l'or se sont à nouveau approchés des 1.000 dollars l'once mais, depuis, ils accusent un recul de plus de 11 % et sont désormais revenus à leurs niveaux du 1er janvier. « Industrie et bijouterie sont déprimées, ce qui ne soutient pas la demande, explique Jean-Bernard Guyon, gérant matières premières chez Global Gestion. En outre, les investisseurs, qui avaient accumulé l'an dernier des stocks d'or, sont désormais tentés de s'en défaire pour trouver les liquidités et aller chercher des opportunités sur d'autres marchés. »baisse généraleEn dépit de la sensible reprise des cours de l'or au début de l'année, les mines aurifères sont clairement orientées à la baisse. Parmi les majors, seul AngloGold s'adjuge un peu plus de 11 % depuis le début de l'année. Un phénomène lié de près à la décision d'AngloAmerican, actionnaire à hauteur de 11 %, de céder sa participation dans le groupe. Situation qui a provoqué une flambée des cours, l'action s'étant adjugée jusqu'à 39 %. L'opération réalisée a ramené le calme sur le titre. Si les autres mines ont, un temps, profité de la reprise des cours de l'or, elles perdent globalement du terrain depuis le début de l'année. Barrick Gold recule de 20 % tandis que Harmony Gold se déprécie de près de 17 % et Gold Fields de 19 %. « Plusieurs mines d'or ont levé des fonds sur le marché en début d'année, ce qui a pesé sur les cours », souligne Jean-Bernard Guyon pour expliquer cette baisse générale.Malgré tout, cette déprime pourrait être de courte durée. Car de bonnes nouvelles sont attendues avec l'ouverture de la période des résultats trimestriels. « On peut s'attendre à de bonnes surprises, notamment du côté des réductions de coûts », précise le gérant de Global Gestion. Au-delà du pétrole, la reprise du dollar et parallèlement l'affaiblissement des monnaies locales auront aussi un impact sur les résultats et la rentabilité de ces groupes. nSans véritable soutien du côté des cours de l'or, les mines pâtissent depuis le début de l'année d'un mouvement général de recapitalisation sur le marché.
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