Moscou retrouve le goût du risque

La hausse du baril de pétrole a rendu des couleurs aux marchés financiers russes après un parcours catastrophique l'année dernière (??80%, la pire performance dans le monde). L'indice RTS de Moscou, chouchou des étrangers parce qu'il est coté en dollars, a atteint 817,41 points hier, en légère hausse de 0,8 %. Si l'on se souvient qu'il végétait encore à 500 points le 20 février dernier, la performance est notable et s'est transformée en tendance. L'autre indice russe, le Micex, coté en roubles et beaucoup plus important en volume, suit la même trajectoire et clôturait en hausse de 0,51 % à 927,3 points. Le marché russe garde actuellement les yeux rivés sur la situation aux États-Unis et sur le cours du baril de pétrole. Seuls ces deux facteurs influent actuellement sur l'humeur des traders moscovites, commentent invariablement les experts. marché sous-estiméLa stabilisation des dernières semaines sur les marchés financiers a redonné le goût du risque et l'arrêt net de la dévaluation du rouble a cessé de paralyser les investisseurs étrangers actifs à Moscou. Là encore, un consensus se forme autour de l'idée que le marché russe reste très largement sous-estimé après avoir beaucoup plus perdu que ses homologues émergents du Bric. « Les gens choisissent les titres qui se sont le plus dévalorisés, dans l'espoir d'un rebond spectaculaire à moyen et à long terme », estime Igor Maximov, trader chez Aton à Moscou. Toutefois, beaucoup d'experts ne partagent pas cette confiance. « Une correction est très probable, car la hausse du baril de 40 à 52,50 dollars est purement spéculative. Ni la faible demande ni les importants stocks ne justifient cela et en cas de correction du baril, il n'y aura rien pour empêcher le marché russe de replonger », s'inquiète Boris Yessine, stratège chez Maxwell Asset Management à Moscou. Sur ce fond de nouvelles ambivalentes, la locomotive du marché russe, Gazprom, reste portée par l'enthousiasme. Le numéro 1 mondial du gaz annonce aujourd'hui une réduction de 10 % de sa production en volume sur 4 à 5 ans, ce qui n'empêche pas UBS de maintenir à 70,70 dollars son objectif de cours à 12 mois pour les GDR Gazprom cotés à Londres. Ils se négociaient hier à? 17,80 dollars.Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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