La location de logiciels en plein essorPeu coûteuses, réactualisées en permanence, facilement déployables... le marché de la location de solutions logicielles sur Internet se développe très vite. Illustration avec Staff, un groupe de portage salarial qui laisse les salariés entrepreneurs saisir eux-mêmes à distance leurs facturations.L'indépendance du chef d'entreprise avec les avantages du salarié, c'est le grand défi que se lancent, plein d'espoir, des milliers de Français grâce au portage salarial. Dans le sillage d'ABC Portage, Ad'mission, AVS Concept, Cadres en Mission ou ITG, Jean-François Calarnou et son associé, Michel Kervella, tentent l'aventure à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Ils ont recruté leurs premiers « portés » en février dernier. « Dès qu'ils décrochent des affaires, nous établissons une convention de portage et un contrat de travail en CDI », explique Jean-François Calarnou, le gérant de Staff. Dès le départ, les fondateurs de Staff ont l'idée de recourir à un PGI (progiciel de gestion intégré) en mode SaaS (« software as a service », application logicielle louée à la demande sur Internet). Ils s'adressent alors à Idylis qui revendique 12.000 utilisateurs pour 3.000 à 4.000 sociétés clientes. Comptabilité, gestion commerciale, paie? la douzaine de modules d'Idylis permet de gérer entièrement une société. « Nos salariés sont répartis sur la Bretagne et les Pays de la Loire. La facturation en ligne, à partir de n'importe quel ordinateur connecté à Internet, permet de récupérer et contrôler l'information en temps réel. Grâce au mode SaaS, nous payons au nombre d'utilisateurs. à chaque nouveau ?porté?, nous ouvrons un nouveau compte », reprend Jean-François Calarnou. Il se réjouit d'un investissement très faible : 4.500 euros pour 14 licences sur deux ans. Soit moins de 14 euros par mois et par poste.Résultat, les salariés portés éditent ainsi en ligne devis et factures avec le numéro de Siret, le code APE et la responsabilité civile professionnelle de Staff qui encaisse une commission de 6 % à 12 % selon le volume de chiffre d'affaires et de factures. « Nous essayons d'embaucher des gens qui savent bien se servir d'un ordinateur, souligne Jean-François Calarnou qui recrute un à deux salariés portés chaque jour. Nous utilisons aussi la saisie en ligne des notes de frais. Les salariés scannent les documents [notes de restaurant, carburant?]. » Une étape indispensable car la paie du porté est calculée en déduisant du chiffre d'affaires encaissé non seulement les notes de frais et les achats, mais aussi les charges sociales salariales et patronales, ainsi que les frais d'intervention de Staff. Bien sûr, des récapitulatifs réguliers sont adressés aux salariés portés.Précieux atoutDans une vie antérieure, Jean-François Calarnou était expert-comptable. Un atout précieux. « Nous avons créé autant de filiales que de secteurs économiques : BTP, conseil et formation. Les comptabilités de ces filiales, ainsi que les paies en conformité avec chaque convention collective, se consolident vers le holding », analyse Jean-François Calarnou. Une organisation que le mode SaaS lui permet de gérer sans problème. Du coup, Staff se sent pousser des ailes : « Nous comptons ouvrir d'autres filiales dans l'agriculture, la santé, le transport et la logistique. Et nous développer sur tout le territoire national en devenant franchiseur. » Erick Haehnsen

latribune.fr

23 Mai 2009, 1:42

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