Sarkozy ne veut pas lâcher le travail du dimanche

Détermin頻. Nicolas Sarkozy, qui recevait hier les députés UMP pour un déjeuner à l'Élysée, leur a affirmé qu'il ne céderait pas d'un pouce sur le travail du dimanche. Le chef de l'État a « exprimé une forte détermination à ce que le texte soit vot頻, a déclaré Chantal Brunel, porte-parole de l'UMP. Sans précision de calendrier toutefois. Mardi, Roger Karoutchi, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, avait retiré de l'agenda parlementaire la proposition de loi controversée du député UMP Richard Maillé, qui devait être discutée le 15 décembre. Officiellement en raison du retard provoqué par la guérilla de la gauche sur le projet de loi sur l'audiovisuel. Et pour une fois, le gouvernement peut remercier l'opposition parce qu'il bénéficie d'un sursis pour tenter d'unifier la majorité sur cette question « politico-sociétale » du travail dominical. Nicolas Sarkozy s'est ému de ces divisions hier en se disant prêt à recevoir les élus UMP opposés au texte. Mais il s'en est pris à ceux qui ont signé des tribunes hostiles dans la presse. « Ce n'est pas un mode d'expression très correct. Cela sert plus nos adversaires que nos idées », a regretté le chef de l'État, toujours cité par Chantal Brunel. Une dizaine d'élus de la majorité emmenés par Marc Le Fur (UMP, Côtes-d'Armor) avaient tenu mardi soir une conférence de presse afin de réaffirmer leur hostilité à l'extension du travail du dimanche. Et hier, c'est le chiraquien François Baroin qui a jugé que la crise économique et sociale rendait « caducs » certains engagements du candidat Sarkozy. Pour le député-maire UMP de Troyes, la majorité doit consacrer ses efforts « exclusivement sur l'application et l'efficacité du plan de relance ». « C'est ça qui doit nous mobiliser, pas le travail du dimanche, pas la pub à la télé, pas la nomination du président de France Télévisions », a-t-il dit sur LCP-France Info-AFP.CompromisLa proposition de loi de Richard Mallié a pourtant été déjà profondément modifiée. Le repos dominical reste la règle et l'extension des dérogations aux métropoles de Paris, Lyon, Marseille et Lille exclut les surfaces alimentaires. Nicolas Sarkozy, qui fait de ce texte une déclinaison majeure de son « travailler plus pour gagner plus », s'est résigné à ce compromis en récriminant contre un texte « court sur pattes ». Mais, comme il en a l'habitude depuis son élection en mai 2007, il a appelé hier la majorité à se battre contre la gauche au Parlement. « On ne recule pas sur les textes importants », a-t-il martelé.L'opposition se félicite des divisions à droite. « Ce n'est pas parce que le président s'ennuie le dimanche qu'il faut supprimer le repos dominical », a ironisé le président du groupe PS de l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, en promettant une bataille d'amendements aussi fournie que sur l'audiovisuel. Plus de 120 parlementaires PS, PCF, Verts et PRG publient ce matin dans « Libération » une tribune intitulée « Yes week-end ! » clin d'?il au « Yes we can » de Barack Obama.
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