Léger trou d'air sur les warrants

oduits dérivésSi le « sell in may and go away » ne s'est pas vérifié cette année avec la hausse de près de 40 % des grands indices actions depuis le 9 mars, le mois de mai n'a pas été très favorable aux marchés, à la fois par le nombre réduit de séances et par les nombreux ponts qui amènent des volumes d'échanges anémiques. Comme les marchés actions, celui des warrants et certificats n'a pas dérogé à la règle. À cela s'est ajouté un phénomène attendu de la part des émetteurs de produits de Bourse, celui de la quasi-disparition des échanges attribués habituellement aux arbitragistes, qui ne peuvent plus opérer à leur guise avec l'entrée en vigueur des nouvelles fonctionnalités de marché introduites il y a deux mois par Nyse-Euronext. Le nouveau modèle induit une meilleure exécution des ordres pour les investisseurs et une protection pour les émetteurs. En effet, ceux-ci ne subissent plus les assauts des boutiques d'arbitrage, qui traquent les incohérences à la fraction près entre le prix du sous-jacent (actions, indices, etc.) et celui du warrant ou du turbo qui portent sur cette action ou cet indice. D'où de moindres volumes de transactions, mais aussi moins de pertes potentielles pour les émetteurs.Selon les chiffres diffusés par Nyse-Euronext, les volumes d'échanges ont baissé de 20 % en mai par rapport à avril à 605 millions d'euros et de 30 % par rapport à mai 2009. Tous les émetteurs ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. On notera qu'au mois de mai, les deux grandes françaises, BNP Paribas et Société Généralecute; Générale, sont au coude-à-coude avec 25 % de parts de marché chacune, reprenant par là même la tête devant Commerzbank, qui a connu un trou d'air en mai avec des volumes en chute de plus de 40 % par rapport à avril. L'italien UniCredit a réussi son pari en lançant à son tour des turbos, ce qui lui a permis de progresser de 170 % d'un mois sur l'autre, avec un montant global d'échanges de 8 millions d'euros.Au niveau des produits, les warrants reviennent en grâce, faisant quasi jeu égal avec les turbos à la faveur d'une baisse de la volatilité. Par ailleurs, comme le souligne Marie Buck- well, responsable marketing des produits de Bourse chez BNP Paribas, « on observe un phénomène récurrent dans les marchés haussiers comme celui que nous vivons depuis trois mois, les investisseurs reviennent sur les produits sur actions, qui sont passés de 12 % de parts de marché à 20 % depuis le mois d'avril ». Sans doute jusqu'à la prochaine correction. n605 millions ce sont les montants en euros échangés en mai sur les warrants et certificats à Paris, soit une baisse de 20 % par rapport à avril.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.