L'Europe fait rêver la NBA

Mythique et très lucrative aux États-Unis, la National Basket League - prés de 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires - rêve de conquérir d'autres territoires. Dans cet esprit, elle a donné il y a trois ans le coup d'envoi au NBA Live Europe, une tournée européenne de rencontres de démonstration. Jeudi dernier, à Bercy, et hier soir à Londres, les New Jersey Nets ont affronté les Miami Heat. À Bercy, les 14.500 tickets avaient trouvé preneur. Les Washington Wizards et les New Orleans Hornets se rencontrent à Berlin et à Barcelone les 14 et 17 octobre.MANQUE D'INFRASTRUCTURES" Nous voulons éduquer le public ", explique Sophie Goldschmidt, vice-présidente du développement européen de la NBA. Rêve ultime : franchiser des équipes nationales en Europe et ailleurs, à l'image de leurs grandes soeurs américaines. Un objectif sans cesse repoussé. Si le " commissaire " de la Ligue, David Stern, évoque l'horizon de la décennie, Sophie Goldschmidt modère : " Nous n'avons aucun plan précis. Nous nous sommes longtemps concentrés sur les États-Unis. Mais les choses changent. " Et d'évoquer la politique de recrutement de la NBA : 76 joueurs sont étrangers, et 60 % d'entre eux, comme Tony Parker, sont européens. Principal problème en Europe : le manque d'infrastructures répondant aux exigeants standards NBA, en termes de capacité, de technologies et d'accueil. Seuls Londres et Berlin sont dotés d'un stade à l'américaine. La NBA pourrait donc avoir ses premières équipes en Chine. " Trois cents millions de personnes jouent au basket là-bas ", assure Sophie Goldschmidt.Walt Disney et quatre autres entreprises chinoises ont acquis cette année 11 % de NBA China. En parallèle, la NBA a pris une participation dans le stade construit à Pékin pour les Jeux olympiques. " Nous avons d'autres projets de ce type dans les principales villes ", explique la vice-présidente, qui évoque le " moyen-court terme " pour voir une NBA chinoise. La NBA pourrait ainsi s'allier aux 16 équipes chinoises de basket.
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