Front syndical désuni en Italie contre Berlusconi

Frank Paul Weber, à MilanHier soir, la première centrale syndicale italienne, la CGIL, faisait elle-même état « d'une participation très élevée à la grève générale » à laquelle elle avait appelé seule contre « la crise » mais surtout contre le gouvernement Berlusconi. Les deux autres grandes centrales italiennes, la CISL et l'UIL, ne soutiennent pas cette grève. Ce n'est qu'un nouveau signe d'une désunion syndicale croissante. Pourtant les gouvernements de droite de Silvio Berlusconi avaient jusqu'ici plutôt tendance à souder les syndicats?: les trois centrales avaient ainsi appelé ensemble en novembre 2005 à une grève générale contre le Cavaliere, avant qu'il ne perde les élections législatives quelques mois plus tard. La CGIL, avec ses 5,7 millions d'adhérents (dont 2,8 millions de retraités), dirigée par le secrétaire général Guglielmo Epifani, a fait le choix de l'opposition à Silvio Berlusconi alors que la CISL et l'UIL ont par exemple récemment signé la nouvelle convention collective de la fonction publique. De même, la CGIL est la plus réticente à l'actuelle redéfinition des types de convention collective discutée avec le patronat, pour faire plus de place aux négociations au niveau local au détriment des négociations nationales.Silvio Berlusconi semble jouer cette carte de la division syndicale pour gouverner sans embûches, l'opposition de gauche étant paralysée par ses conflits internes. Le mois dernier il a rencontré secrètement les deux secrétaires nationaux de la CISL et de l'UIL, et s'est arrangé ensuite pour le faire savoir, provoquant l'ire de la CGIL exclue de cette discussion. n +BSD++ NePas supprimer n signature++BSF++
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