Derichebourg profite de sa prochaine sortie du SRD

C'est un paradoxe boursier comme il en existe tant d'autres : depuis que Derichebourg a fait part mardi de son intention de sortir du SRD (Service de règlement différé), son titre n'a jamais été aussi recherché. En l'espace de cinq séances, l'action s'est ainsi adjugé 17,5 % et ce même si elle a cédé un peu de terrain en fin de semaine (le titre a lâché 1,96 %, à 1,59 euro). Le phénomène ne manque pas d'originalité si l'on connaît par ailleurs les motivations avancées par le spécialiste de services aux entreprises et aux collectivités pour justifier sa sortie du SRD, prévue pour 27 avril prochain. « Dans le cas particulier du titre Derichebourg, le SRD favorise des mouvements spéculatifs déconnectés des fondamentaux du groupe accentuant les conséquences de la crise en termes de valorisation », expliquait ainsi mardi le groupe. Il faut dire que, depuis ses plus hauts de l'an dernier, atteints début juin, Derichebourg a perdu plus de 74 % de sa valeur en Bourse.Mais la présente envolée du cours de l'action s'explique surtout par des mouvements techniques sur la valeur. En prévision de sa sortie du SRD, le titre Derichebourg est en effet très recherché par les vendeurs à découvert, qui parient sur une baisse de l'action sans en avoir les titres et qui tentent désormais de racheter des actions en nombre pour pouvoir déboucler leurs positions.l'effet «short»Un phénomène bien connu des boursiers, d'autres valeurs, dans un passé récent, ayant elles aussi subi de fortes variations en raison de problèmes avec les positions dites « short », c'est-à-dire de ventes à découvert. Le groupe Orco Property a notamment subi le même phénomène lors de l'annonce de sa sortie du SRD en septembre dernier. Dans un autre contexte, Volkswagen, cet automne, a lui aussi flambé jusqu'à en devenir l'espace d'une séance l'une des plus grosses capitalisations boursières de la planète. Là encore s'était posé un problème avec la masse des vendeurs à découvert, le groupe s'étant trouvé, un moment, dans une situation de corner, où les positions à découvert étaient plus importantes que le nombre de titres en circulation. Situation débloquée in extremis par Porsche, l'actionnaire de référence du constructeur automobile, qui avait accepté de remettre des actions dans le circuit boursier. G. V.
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