Développer une recherche informatique de qualité tout en soutenant la création d'entreprises innovantes, ce sont les deux missions de l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique). Placé sous la double tutelle des ministères de la Recherche et de l'Industrie, cet institut dispose de huit centres de recherche en France qui emploient 2.800 scientifiques. Ils travaillent sur 150 projets couvrant tous les domaines des sciences du numérique : modélisation, simulation, calcul à haute performance. Des travaux très pointus liant informatique et mathématiques qui trouvent des applications dans des domaines aussi variés que la médecine, la sécurité, les communications ou l'environnement (voir encadré).Sa filiale Inria Transfert a accompagné la création d'une centaine de start-up en dix ans. « Aujourd'hui, les conditions se sont durcies du fait de la crise. Il nous a fallu renforcer ce dispositif », constate le PDG de l'institut, Michel Cosnard, qui vient d'obtenir l'aval de son conseil d'administration pour créer IT-Translation. Cette nouvelle structure, qui se substituera à l'ancienne, sera un véritable cofondateur avec les créateurs de l'entreprise, en associant capacité d'investissement financier et accompagnement opérationnel. IT-Translation répondra aux besoins de financement initial en participant directement au capital des jeunes entreprises à hauteur de 300.000 euros.Autre écueil sur lequel butent des jeunes pousses issues de la recherche : les ressources humaines. « Le transfert industriel d'une innovation est un processus long et imprévisible car il faut valoriser à la fois la technologie et les compétences », explique Laurent Kott, directeur général d'Inria Transfert. « Il faut intégrer dans l'équipe de chercheurs des compétences de management et de marketing pour privilégier un modèle économique basé sur le produit », poursuit-il. L'objectif est de cofonder huit à dix entreprises par an. n

latribune.fr

25 Avr 2009, 1:42

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