Nicolas Sarkozy peaufine

À mesure que se rapproche le 20 janvier, date des états généraux du secteur automobile en France, les rumeurs vont bon train sur la nature du soutien que pourrait apporter l'État à la filière. Des pistes pourraient d'ailleurs être évoquées aujourd'hui à l'occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy sur le centre logistique de pièces de rechange et d'accessoires de PSA à Vesoul.Et ce, d'autant plus facilement que l'éventualité d'un veto des instances européennes semble désormais levée. Selon nos informations, alors que les conseillers du président de la République et du Premier ministre, François Fillon, se sont rendus mardi à Bruxelles pour évoquer le sujet avec les autorités européennes, celles-ci, plus clémentes à l'égard des aides d'État en cette période de crise, auraient accueilli favorablement l'idée d'un soutien au secteur.deux pistesDésormais libre de mettre sous perfusion la filière automobile hexagonale, le gouvernement réfléchirait aux moyens envisagés. Selon une source gouvernementale, deux pistes seraient à l'heure actuelle privilégiées. Au vu de la mauvaise qualité de signature des constructeurs, les autorités envisageraient, d'une part, des garanties d'emprunts permettant à ces derniers de se refinancer auprès d'instances financières à des taux bonifiés. Confirmant en partie les informations avancées hier par « Le Figaro ». L'autre piste concernerait des opérations sur le marché obligataire via des émissions avec bons de souscription en actions. Là encore, l'État pourrait être amené à garantir des opérations de cette nature au cas où les constructeurs n'obtiendraient pas le soutien de leurs actionnaires. En outre, ce plan serait complété par un amendement visant à assouplir les conditions de refinancement des filiales financières des constructeurs auprès de la Sfef.Pour certains, l'aide de l'État pourrait avoir à long terme des effets pervers pour Renault et PSA. « La contrepartie d'une aide de l'État aux constructeurs français va être la sauvegarde des emplois. Or, la crise est aujourd'hui l'opportunité de rationaliser une production qui est depuis des années excédentaire. Et ce soutien fait courir le risque aux firmes françaises de passer à côté d'une restructuration douloureuse mais nécessaire, mais que les concurrents européens auront peut-être plus de facilité à mener », estiment les analystes de chez Natixis Securities. Reste que, pour l'heure, la chute brutale des ventes risque très vite de plonger les constructeurs dans une situation financière périlleuse. Gaël Vautrin avec Ivan BestLes constructeurs nénéficieraient de facilités de refinancement.
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