Rennes II met son informatique dans les nuages

Pour simplifier la maintenance du parc micro, gagner de l'espace dans les salles machines et économiser des déplacements, l'université de Rennes II a pris le chemin du « cloud computing », l'informatique en nuages. Ce modèle assimile la distribution de services informatiques à celle de l'énergie électrique, via une conjonction de technologies réseaux, de virtualisation des serveurs et des postes de travail et d'automatismes. Il permet d'accéder à des applications, indépendamment de l'emplacement des disques et des serveurs.En Haute-Bretagne, la migration vers cet environnement virtualisé a été menée progressivement depuis 2006. Simplifier la maintenance devient impératif lorsque deux informaticiens doivent gérer une cinquantaine de serveurs Windows, près de 20.000 comptes étudiants et 1.200 comptes administratifs. Ils sont aidés par six techniciens qui optimisent et installent le parc micro. Les salles de cours étant polyvalentes et les postes de travail partagés par de nombreux étudiants, il faut maintenir sept configurations distinctes correspondant aux environnements de travail de chacun. La technique de virtualisation est alors indispensable pour faciliter la tâche.La dernière étape en cours consiste à répartir les serveurs sur deux sites distants de 100 kilomètres en s'appuyant sur le réseau Renater. L'idée est de bâtir un vrai plan de reprise d'activités en cas d'incident. En progressant ainsi vers le « cloud computing », les services fournis aux étudiants et au personnel deviennent hautement disponibles. Ils échappent à toute tentative d'arrêt volontaire du système (risque social). « Le ?cloud? peut nous apporter beaucoup en temps de crise. Il résout automatiquement certaines pannes, sans déplacement, et permet d'offrir des services en faisant abstraction de l'endroit où se trouvent les serveurs », confirme Humberto Duarte, directeur adjoint et responsable de la cellule Windows du centre de ressources informatiques de Rennes II.systèmes puissantsAu niveau technique, l'infrastructure, unifiée et dynamique, met en ?uvre des commutateurs de Cisco et Nortel reconnaissant les échanges vocaux. Une grappe de serveurs HP, équipés du logiciel de virtualisation VMware ESX, permet d'utiliser à la demande soit Microsoft, soit Linux.Dernier intérêt du « cloud », son évolutivité : Rennes  II prévoit d'intégrer la téléphonie et la messagerie unifiée via un nouveau client léger avec casque-micro remplaçant le PC et le téléphone IP simultanément. Pour autant, « toutes les ressources informatiques ne gagnent pas à être systématiquement élevées en nuages, prévient Humberto Duarte. Ce modèle exige de bien connaître les briques technologiques et de maîtriser leurs interactions. La qualité remonte au niveau du datacentre. Il faut des serveurs puissants pour virtualiser les postes de travail, la moindre panne pouvant affecter 200 personnes au lieu d'une seule. »Olivier Bouzereau
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